« C'est la première fois qu'une personne accusée de blasphème est entièrement lavée des charges pesant contre elle » s'est exclamé Naveed Chaudhry, un de ses avocats. Et d'ajouter : « C'est également la première fois qu'un débat sur l'utilisation abusive de la loi a eu lieu autour d'un procès pour blasphème. »ã€€

Soupçonnée d'avoir profané des textes islamiques, Rimsha avait été arrêtée en août dernier. Accusée de blasphème, elle risquait la prison à perpétuité. Mais en raison de son jeune âge et de ses capacités mentales réduites, son dossier avait été transféré dans un tribunal pour enfants. Pendant les trois semaines qu'elle avait passées en prison sous une sécurité maximale, l'affaire avait connu un rebondissement spectaculaire quand Khalid Jadoon, l'imam qui l'avait envoyée en prison, avait à son tour été accusé. Il est poursuivi pour avoir donné un faux témoignage.

Rimsha et sa famille résident aujourd'hui dans un lieu gardé secret. Ils ne pourront très probablement pas retourner vivre dans leur ancien domicile en raison des menaces de mort qui planent sur toute personne accusée de blasphème au Pakistan. Le mois dernier, le Ministre de l'Harmonie nationale, Paul Bhatti, avait affirmé : « La famille Masih est au Pakistan et sous notre protection ».

Photo : Jeune pakistanaise