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    -La souveraineté de Dieu.


    Article de Henri Viaud-Murat.

    Reproduction autorisée, pourvu qu’elle soit intégrale, et que la source soit indiquée.

    On aime affirmer que Dieu est Souverain. Certes, Il l’est. Mais comment peut-on définir exactement la souveraineté de Dieu? Est-ce que cela signifie que tout ce qui arrive est voulu par Dieu, décidé par Dieu, contrôlé par Dieu? Dieu est-Il donc l’auteur du mal comme du bien? Existe-t-il des limites à la souveraineté de Dieu? Combien il est important que nous ayons une juste idée de la souveraineté de Dieu!

    La Bible affirme que « tout est possible à Dieu, » ou que « rien n’est impossible à Dieu. » La Toute-Puissance fait partie des attributs de Dieu.

    « Voici, je suis l’Éternel, le Dieu de toute chair. Y a–t–il rien qui soit étonnant de ma part ? » (Jérémie 32: 27).

    Certains théologiens affirment que la souveraineté de Dieu est absolue, et que rien n’arrive sans la volonté expresse de Dieu. Selon eux, le bien, comme le mal, dans leurs moindres détails, ne peuvent se produire que par la volonté absolue du Seigneur. Tout ce qui arrive est donc voulu par Dieu, sinon Dieu ne serait pas souverain.

    Ce raisonnement poussé à l’extrême n’est pas confirmé par la révélation de la Bible, notamment par la parfaite révélation du Nouveau Testament. Jésus-Christ est venu nous révéler parfaitement le Père. Toutes les révélations précédentes étaient partielles. Avec le Seigneur Jésus, nous pouvons voir Dieu tel qu’Il est dans toute la plénitude de Sa grâce et de Sa Vérité.

    La doctrine de la souveraineté absolue de Dieu supprime, en toute logique, tout libre-arbitre chez l’homme. L’homme ne jouit alors que d’une pure apparence de liberté. En fait, si Dieu est absolument souverain, tout ce que peut faire l’homme a déjà été décidé par Dieu, et l’homme ne fait que rentrer, la plupart du temps sans même le savoir, dans la volonté de Dieu, quoi qu’il fasse. L’homme n’a aucune liberté, puisque c’est Dieu qui décide de tout.

    Une autre conséquence de cette doctrine extrême, c’est que Dieu est nécessairement l’auteur du mal. Ce que nous appelons « mal, » dans notre ignorance, ne peut être alors qu’un aspect de la volonté de Dieu, incompréhensible pour nous.

    Une telle vision absolue de la souveraineté de Dieu ne correspond pas à la révélation biblique. En outre, elle ne peut que pousser à la passivité et au fatalisme.

    Nous lisons, dans le livre de la Genèse:

    « Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il domine… » (Genèse 1: 26).

    Puisque Dieu a créé l’homme à Son image, Il l’a nécessairement créé libre! On ne peut concevoir un être créé à l’image de Dieu qui serait privé de liberté. Dieu est un Être Libre, et Il a créé l’homme libre. Il lui a donné la liberté de choisir entre l’arbre de Vie, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Si l’homme n’avait pas été créé libre, toute l’histoire de l’humanité n’aurait été qu’une « Divine Comédie, » dont Dieu serait l’unique auteur et l’unique acteur!

    Ce que nous appelons « le mal » n’existait pas au début de la création. A la fin du sixième jour, Dieu considéra toute Sa création, et Il vit que « cela était très bon »!

    Le « mal » est venu à l’existence, dans l’histoire de l’humanité, lorsque l’homme a utilisé la liberté que Dieu lui avait donnée, pour désobéir à Dieu et pécher. Le mal n’a été que la conséquence du mauvais choix de l’homme.

    Dans Sa nature pure et parfaite, Dieu ne peut pas faire le mal. Il ne peut même pas concevoir le mal. Il est Tout-Puissant, mais il Lui est impossible de pécher! La volonté de Dieu est toujours « bonne, agréable et parfaite » (Romains 12: 2)!

    Si l’on proclame la souveraineté absolue de Dieu, on est obligé de conclure que Dieu et Satan ne sont qu’une seule et même personne. Puisque rien n’arrive hors de la volonté de Dieu, tout ce que l’on attribue à Satan devrait en réalité être attribué à Dieu. On voit jusqu’à quelle absurdité conduit une telle théologie, pourtant défendue par de nombreux Chrétiens.

    Jésus a dit:

    « Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire ; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance » (Jean 10: 10).

    Si Dieu était l’auteur du mal, pourquoi Jésus aurait-Il dit cela? Pourquoi nous demande-t-Il de résister à Satan avec une foi ferme? Pourquoi résister au mal, s’il vient de Dieu? Jésus a passé Son temps à guérir les malades, à chasser les démons, et à détruire toutes les œuvres du diable. Si le mal venait de Dieu, Jésus aurait passé tout Son temps à lutter contre la volonté de Son Père!

    Bien-aimés, ouvrons les yeux sur l’absurdité de certaines doctrines purement humaines, et même diaboliques, qui influencent tellement la vie de tant de Chrétiens! Revenons à la Vérité du Seigneur!

    En fait, Dieu, dans Sa souveraineté, a souverainement décidé de limiter Lui-même Sa souveraineté! Tout ce que Dieu nous a révélé dans la Bible, qui est Sa Parole mise par écrit, représente nécessairement une auto-limitation de la souveraineté absolue de Dieu. Il est facile de le comprendre. Par exemple, à partir du moment où Dieu choisit de nous faire une promesse, Il choisit automatiquement de Se lier par cette promesse. Il n’est plus libre de faire n’importe quoi. Il Se tient derrière Sa Parole pour l’exécuter, et Il ne fera rien qui soit en-dehors de Sa Parole.

    Dieu S’est donc volontairement lié par toute Sa Parole, la Bible. La Bible tout entière est une déclaration de la limitation volontaire de la souveraineté de Dieu! Cela signifie que Dieu est libre d’agir comme Il le veut, en-dehors de la Bible (tout en agissant toujours selon Sa nature pure et parfaite), mais que, dans la Bible, Il a choisi de limiter Sa souveraineté, parce qu’Il est lié par Sa Parole.

    « Je ne violerai point mon alliance, et je ne changerai pas ce qui est sorti de mes lèvres. J’ai juré une fois par ma sainteté : Mentirai–je à David ? » (Psaume 89: 34-35).

    A partir du moment où Dieu conclut avec les hommes une alliance, et qu’Il a fait sortir de Ses lèvres des Paroles concernant cette alliance, Il Lui est impossible de mentir et de violer cette alliance! Il y va de Sa sainteté, de Son honneur et de Sa gloire!

    « Dieu n’est point un homme pour mentir, ni fils d’un homme pour se repentir. Ce qu’il a dit, ne le fera–t–il pas ? Ce qu’il a déclaré, ne l’exécutera–t il pas ? » (Nombres 23: 19).

    Certains Chrétiens affirment, justement parce qu’ils croient que Dieu est Souverain, que le Seigneur peut violer Sa propre Parole, et qu’Il peut faire, ou les pousser à faire, des choses qui sont contraires à ce qui est écrit dans la Bible. Ils ne se rendent pas compte qu’ils font de Dieu un menteur! En outre, ils n’accordent aucune autorité à la Bible, s’ils pensent que le Seigneur Se moque ainsi de Sa propre Parole, pour n’en tenir aucun cas! Avec un tel raisonnement lamentable, il n’est pas étonnant que ceux qui le tiennent finissent par tomber dans toutes sortes d’excès et dans le mysticisme le plus abject!

    Si Dieu n’annule jamais Sa Parole, elle peut très bien en revanche être annulée par notre incrédulité ou par nos traditions humaines! C’est ce que le Seigneur Jésus disait aux Pharisiens:

    « Jésus leur répondit : Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé sur vous, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, Mais son cœur est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils m’honorent, En donnant des préceptes qui sont des commandements d’hommes. Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes. Il leur dit encore : Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition » (Marc 7: 6-9).

    Si nous ne recevons pas la Parole de Dieu, elle sera anéantie dans notre vie, non pas parce que Dieu ne voulait pas qu’elle se réalise pour nous, mais parce que nous avons choisi de la mettre de côté, et de la remplacer par nos propres doctrines et nos propres traditions.

    En outre, lorsque Ses promesses ne s’accomplissent pas dans notre vie, nous en rendons souvent Dieu responsable! Nous invoquons Sa « souveraineté » pour couvrir notre propre incrédulité et calmer notre conscience! Par exemple, quand un Chrétien malade, qui proclamait pourtant qu’il avait foi en sa guérison, meurt finalement de sa maladie, on dit: « Dieu est Souverain! Dieu l’a repris! Il a Ses raisons! »

    Que fait-on alors de toutes les promesses de la Parole de Dieu? Dieu peut-Il violer Sa propre Parole? Jamais! Si un malade qui confessait sa foi meurt de sa maladie, cela ne peut être que le résultat de l’incrédulité, ou du secret désir de ce malade d’en finir avec la vie et d’aller vers son Seigneur! Ne nous fions pas aux apparences! Soyons honnêtes et francs! Cessons de faire de Dieu un menteur! Si une promesse de Dieu ne se réalise pas, ce n’est jamais parce que Dieu a changé d’avis! C’est parce que nous n’avons pas, quelque part, accompli les conditions associées à cette promesse. C’est aussi simple que cela!

    La guérison, ou plutôt le manque de guérison, est un domaine que l’on aime particulièrement associer à la « souveraineté » de Dieu! Il est bien plus facile d’affirmer la souveraineté de Dieu que de confesser notre propre incrédulité! Pourtant, s’il est un domaine où Dieu a particulièrement accepté de limiter Sa souveraineté, c’est bien celui de la guérison de nos maladies!

    Pourquoi Dieu a-t-Il accepté de limiter Sa souveraineté, en matière de guérison de nos maladies? Parce qu’Il a déclaré que « Jésus S’est chargé de nos maladies et de nos infirmités à la croix, et que nous étions guéris par Ses meurtrissures. » Une fois que Dieu a fait cette solennelle déclaration, Il ne peut plus faire n’importe quoi en matière de guérison! Il est lié par Sa Parole! Si quelqu’un se saisit de cette Parole, et croit de tout son cœur, Dieu ne peut pas faire autrement que de guérir! Il est obligé d’être fidèle à Sa Parole!

    Quand il se passe quelque chose que nous ne comprenons pas, ou quand quelque chose est en contradiction apparente avec la Parole de Dieu, n’allons surtout pas en conclure que « Dieu est Souverain »! C’est la pire offense que l’on puisse faire au Seigneur! Si Dieu est Souverain, Il accomplira ce qu’Il a promis! Si ce qu’Il a promis ne s’accomplit pas, ce n’est donc jamais Sa faute! C’est toujours, toujours, la faute de notre ignorance ou de notre incrédulité! Il s’est nécessairement passé, de notre côté, quelque chose qui a empêché la promesse de Dieu de s’accomplir! Et il est vital que nous sachions quel est ce « quelque chose »! Il est vital que nous demandions à Dieu de nous révéler ce qui s’est passé, pour que nous puissions nous amender, et glorifier Dieu par l’accomplissement de Sa promesse!

    Seul Dieu sait ce qu’il y a au fond des cœurs! Il est facile de dire que nous avons la foi, ou que quelqu’un avait la foi! Mais si ce que l’on affirme ne se réalise pas, c’est nécessairement qu’il n’y avait pas la foi! Sinon, cela se serait réalisé! Les choses de Dieu sont simples, c’est nous qui les compliquons!

    Combien de Chrétiens font l’onction d’huile pour les malades, ou leur imposent les mains au Nom de Jésus, mais sans avoir la moindre conviction qu’ils seront guéris! Ne savent-ils pas que « la foi est la ferme assurance des choses qu’on espère, la démonstration de celles que l’on ne voit pas? » (Hébreux 11: 1). Peuvent-ils imaginer qu’ils vont obtenir ce qu’ils ont demandé, alors qu’ils n’ont pas cette conviction que Dieu sera fidèle à Sa Parole?

    Lisez ce que Jacques écrit:

    « Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu’il la demande avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d’autre. Qu’un tel homme ne s’imagine pas qu’il recevra quelque chose du Seigneur: c’est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies » (Jacques 1: 5-8).

    Le propre d’un homme « irrésolu, » c’est justement de douter, de ne pas être ferme dans ses convictions, de ne pas avoir de complète assurance. Qu’un tel homme ne s’imagine pas qu’il recevra quoi que ce soit du Seigneur! Et pourtant, Dieu est bon et rempli de compassion!

    Certains n’aiment pas que l’on mette le doigt sur leur incrédulité. Ils nous accusent de les juger et de manquer d’amour à leur égard. Comprennent-ils que c’est manquer d’amour envers notre Dieu fidèle, que de L’accuser de violer Sa Parole, et de ne pas accomplir Ses promesses? Seigneur, aie compassion de nous!

    Pour prendre un autre exemple, certains invoquent la compassion de Dieu pour nous montrer à quel point Il a pardonné et « béni » des divorcés remariés, qui ont confessé leur adultère, mais qui continuent à vivre dans cette relation adultère. Ils invoquent la grâce souveraine de Dieu, qui est toujours prêt à « passer l’éponge » quand nous reconnaissons nos torts devant Lui. Certes, nous devons toujours confesser nos péchés lorsque le Seigneur, dans Sa grâce, nous convainc de péché par Son Saint-Esprit! Mais est-ce une raison pour, ensuite, continuer à vivre dans ce péché, une fois que nous l’avons confessé?

    Ne voyez-vous pas l’absurdité d’un tel raisonnement? Oui, Dieu pardonne et nous fait grâce pour tous nos péchés, quand nous les confessons en invoquant le nom de Son Fils Jésus! Mais, ensuite, ne nous donne-t-Il pas la force de mettre notre vie en règle, afin que nous cessions de pratiquer ces péchés? A quoi sert-il de confesser un péché, si nous continuons de le pratiquer, après l’avoir confessé?

    Si nous comprenons que le remariage des divorcés est un adultère, la grâce et l’amour de Dieu vont se manifester dans la possibilité qu’Il nous donnera de mettre notre vie en ordre, de cesser de pratiquer cette relation adultère, avec la garantie que tout se passera bien, parce que ce sera Dieu qui conduira ce processus de remise en ordre!

    Mais nos raisonnements humains et sentimentaux empêchent Dieu d’agir de la sorte. Nous invoquons une fausse grâce et une fausse compassion de Dieu, pour persévérer dans le péché, sous prétexte que Dieu est bon! Dieu n’est-Il pas puissant pour nous restaurer dans Sa volonté parfaite, sans qu’il subsiste la moindre séquelle négative pour nous? Combien nous avons besoin d’une nouvelle révélation de la vraie grâce de Dieu, et de Sa vraie puissance!

    Comprenez-moi bien! Il ne s’agit pas, jamais, de condamner nos frères qui croient sincèrement être dans la volonté de Dieu, alors qu’ils ne se rendent pas compte qu’ils sont en train de faire de Dieu quelqu’un qui viole Sa propre Parole! Il ne s’agit ni de les condamner, ni de faire pression pour qu’ils se soumettent à la volonté de Dieu. Il s’agit simplement de leur dire la Vérité avec amour, s’ils sont prêts à l’entendre, et de prier pour eux pour qu’ils la comprennent, tout en continuant à les aimer.

    Pour prendre un autre exemple, quand un enfant meurt, on entend parfois dire: « C’est Dieu qui l’a rappelé à Lui, parce qu’Il voyait que cet enfant, s’il avait vécu, serait allé en enfer! » Quel mensonge! Pourquoi Dieu n’a-t-Il donc pas fait mourir, alors qu’ils étaient encore enfants, tous ceux qui sont actuellement perdus, puisqu’Il savait d’avance qu’ils allaient être perdus? Mieux, pourquoi ne les a-t-Il pas empêchés de naître?

    Si cet enfant est mort, c’est qu’il s’est passé quelque chose d’anormal, qui n’aurait pas dû normalement se passer. C’est à nous de chercher à connaître, auprès du Seigneur, les raisons qu’Il est prêt à nous révéler dans Sa grâce.

    Dieu accorde à tous les mêmes occasions d’être sauvé. Il ne fait aucune acception de personnes. Il ne traite personne de manière préférentielle! Il donne à tous les mêmes chances de recevoir Ses bénédictions. Le jour du jugement final, personne ne pourra rien Lui reprocher!

    Bien-aimés, Dieu est toujours prêt à accorder salut, pardon, guérison, mais Ses bénédictions ne sont pas toujours reçues! Le salut, par exemple, est disponible pour tous les hommes, et nous savons que Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, et parviennent à la connaissance de la Vérité. Mais pourquoi tous les hommes ne sont-ils pas sauvés, malgré la volonté de Dieu de les sauver? Tout simplement, parce qu’ils n’ont pas saisi la bénédiction que Dieu voulait leur donner, à cause de leur ignorance ou de leur incrédulité.

    « La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur. Or, c’est la parole de la foi, que nous prêchons. Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut, selon ce que dit l’Écriture: Quiconque croit en lui ne sera point confus » (Romains 10: 8-11).

    Si nous confessons de notre bouche n’importe quelle promesse de Dieu, et si nous la croyons dans notre cœur, elle s’accomplira certainement, parce que Dieu est fidèle! Et c’est ainsi que nous Lui permettrons de manifester réellement Sa souveraineté.

    En revanche, lorsque Dieu n’a fait aucune promesse, Il est libre de faire ce qu’Il veut! Par exemple, nous n’avons aucune promesse de Dieu qu’Il apparaîtra personnellement à toute personne qu’Il veut conduire au salut. Dieu était donc libre d’apparaître à Saul de Tarse sur le chemin de Damas. Saul avait entendu parler de Jésus et de Sa doctrine, mais, jusque-là, il avait fermement refusé de se convertir. Dieu a donc souverainement décidé de Lui apparaître personnellement, et Saul s’est immédiatement soumis à Sa volonté.

    Vous diriez peut-être: « Pourquoi Dieu ne Se révèle-t-il pas de cette manière à tous les pécheurs? » La raison est simple! Si Dieu Se révélait ainsi à tous les pécheurs, ils ne sauraient plus ce qu’est la foi véritable! Ils marcheraient par la vue et non par la foi!

    Certains nous ont dit: « Puisque Jésus est apparu à Saul sur le chemin de Damas, j’attends qu’Il le fasse pour moi! S’Il Se manifeste comme cela à moi, je suis prêt à croire! » Ils oublient simplement que Dieu n’a jamais promis de Se manifester ainsi à tous ceux qui le désirent!

    Certains Chrétiens prient ardemment pour que le Seigneur Jésus Se manifeste personnellement à eux, de manière visible. Ils ne se rendent pas compte que si le Seigneur le faisait, leur foi ne grandirait pas, mais diminuerait considérablement! Ils n’apprendraient pas à « regarder aux choses invisibles, » mais ils seraient tout le temps désireux d’avoir une manifestation visible et sensible, pour être capables de croire!

    Pourquoi le Seigneur Jésus ne S’est-Il pas montré ouvertement au monde entier, après Sa résurrection? Parce qu’Il connaissait Sa Parole, qui dit: « S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu’un des morts ressusciterait » (Luc 16: 31).

    N’importe qui peut croire après avoir vu. Mais ce n’est pas cela la vraie foi de Dieu! La vraie foi de Dieu, c’est croire sans avoir vu, avant d’avoir vu, simplement parce que nous nous confions à la seule et simple Parole de Dieu! Si nous croyons, nous verrons. Mais si nous voulons voir d’abord, ce n’est pas cela qui nous fera croire comme Dieu veut que nous croyions.

    L’homme déchu a perdu la faculté spirituelle de croire sans voir. Depuis la chute, il est devenu terriblement dépendant de ses sens. Il veut voir pour croire! Il ne fait confiance qu’à ce qu’il voit! Tandis que la vraie foi, celle qui vient de Dieu et qui plaît à Dieu, c’est croire en Sa Parole, avant d’avoir vu. C’est une œuvre qui se passe au niveau de notre esprit. La foi de Dieu est une puissance spirituelle qui déplace les montagnes les plus hautes! La foi humaine ne déplace que celles qu’elle a déjà vu se déplacer!

    C’est ce que le Seigneur Jésus a dit à Thomas l’incrédule:

    « Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets–la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui répondit: Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! » (Jean 20: 27-29).

    Thomas a vu Jésus, et il a cru. En agissant ainsi, il n’a pas manifesté la vraie foi de Dieu. Il n’avait qu’une foi humaine. Et il a certainement dû, par la suite, apprendre la leçon de la vraie foi, c’est-à-dire apprendre à croire sans avoir vu, en s’appuyant uniquement sur les Écritures et la Parole de Son Dieu !

    Une foi qui ne s’appuie que sur ce que l’on voit, ou sur ce que l’on sent, n’a aucune puissance spirituelle. Le diable le sait très bien. Il sait parfaitement utiliser les choses visibles et les circonstances pour nous faire douter, s’il voit que notre cœur n’est pas uniquement attaché à la Parole de Dieu. Nous ne pouvons le vaincre qu’en lui répondant par la Parole de Dieu, comme le Seigneur Jésus l’a fait dans le désert: « Satan, il est écrit…! »

    La Bible nous dit que le diable tient les hommes captifs par la crainte.

    « Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il (Jésus) y a également participé lui–même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c’est–à–dire le diable, et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude » (Hébreux 2: 14-15).

    Toute crainte prend racine dans la crainte de la mort. Et le diable, qui est le prince de la mort, tient tous les hommes captifs par la crainte de la mort. Jésus, le Prince de la Vie, a anéanti celui qui avait la puissance de la mort! Ce n’est pas un esprit de crainte qu’Il a donné à Ses enfants, mais un esprit de force, d’amour et de sagesse!

    Dans notre esprit, Il nous a déjà donné toute la foi nécessaire pour obéir sans crainte à Sa Parole! La crainte n’est pas dans l’amour, et l’amour parfait bannit la crainte! Nous avons déjà reçu, dans notre esprit, et par le Saint-Esprit qui y a été répandu, cet amour de Dieu qui bannit toute crainte!

    C’est en outre par l’amour que la foi est agissante (Galates 5: 6). Si nous laissons la chair se manifester, avec ses animosités, ses rancunes, ses amertumes et ses haines, il est clair que notre foi sera handicapée! Là encore, nous pouvons voir l’absolue nécessité de l’œuvre de la croix dans nos vies, afin que notre foi soit purifiée de toute souillure. Et la crainte fait partie de ces souillures.

    La crainte est le contraire de la foi, l’inverse de la foi! La crainte, c’est croire en ce qui n’est pas la Parole de Dieu! La crainte, c’est croire en un mensonge de Satan! La crainte, c’est une foi pervertie et détournée de son seul but, qui est la Parole du Seigneur!

    La crainte vient aussi de ce que l’on entend, mais ce que l’on entend de la parole de Satan! La crainte, c’est aussi la ferme certitude des (mauvaises) choses que l’on espère, les choses que Satan tient en réserve pour ceux qui l’écoutent!

    Si nous voulons voir rétablie la vraie souveraineté de Dieu dans l’Église, et dans notre vie personnelle, nous devons appliquer notre foi à la seule Parole de Dieu! Dieu accomplira alors toutes Ses promesses, selon Sa souveraineté, et c’est seulement ainsi qu’Il sera glorifié!


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