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    L'EVANGILE DU ROYAUME

     

    L’Église influente proclame l’Évangile du Royaume. Pour que l’Eglise soit influente, elle doit prêcher un message percutant qui touchera les cœurs. Jésus-Christ nous a commandé d’annoncer l’évangile du Royaume (Matthieu 28: 18 -20 ; 24 : 14).

    Le mot « évangile » veut dire « bonne nouvelle » et concerne deux événements : la mort et la résurrection de Jésus-Christ (1 Corinthiens  15: 1 ‑ 50). La mort de Jésus était indispensable pour le salut des hommes (Jean 12: 25), et sa résurrection également, pour la justification des croyants.

    Un royaume est un territoire administré par un roi ou une reine. Dans un royaume, il y a un roi, des lois, des principes, une constitution, un gouvernement et des sujets. Les lois sont faites pour que le royaume fonctionne et prospère. Tous sont appelés à les respecter.

    Celui qui désire vivre en France, par exemple, doit en respecter les lois. En France, il est impossible à des immigrés de signer un contrat de travail légalement s’ils n’ont pas un titre de séjour régulier. Conduire sans permis de conduire, sans assurance ou avec une voiture trop usagée est une infraction. La transgression de la loi entraîne obligatoirement des problèmes avec la justice.

    Pour entrer dans ce pays, il faut avoir un passeport, une autorisation ou un visa. Les lois doivent être respectées et appliquées tous les jours de la vie. Un automobiliste, en France, doit connaître et respecter le Code de la route afin d’éviter un accident ou une contravention.

    S’il y a des royaumes terrestres, il y a aussi des royaumes célestes. Il y a le Royaume de Dieu et le royaume de Satan. D’après les évangiles synoptiques, le royaume (ou le règne), c’est-à-dire la sphère du gouvernement de Dieu et de son autorité, a été le thème central de l’enseignement de Jésus.

    Dans Jean 18 : 36, Christ dit à Pilate que Son Royaume n’est pas de ce monde mais qu’il est spirituel, et il se manifeste dans les cœurs de ceux qui acceptent Sa Seigneurie.
    « Dieu est Esprit et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité »-Jean 4: 24.
    Ce royaume s’installe dans notre cœur, source de toute chose mauvaise (Marc 7: 21 - 23). C’est le cœur que Dieu vise, et le règne de Dieu doit s’y établir.

    Le Royaume de Dieu est aussi organisé. Il y a un roi, des lois, des sujets… Jean-Baptiste était le premier à prêcher l’évangile du royaume. « En ce temps-là, Jean-Baptiste vint, prêchant dans le désert de Judée, et disant : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche »-Matthieu 3: 1 – 2.

    Jésus est venu, et sa première prédication était l’évangile du royaume. Ensuite, Jésus allait de ville en ville et de village en village, prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu (Luc 8 : 1).
    « Dès lors, Jésus commença à prêcher et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » -Matthieu 4: 17.

    « Et Jésus allait par toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, prêchant l’évangile du royaume de Dieu, et guérissant toutes sortes de maladies et toutes sortes de langueurs parmi le peuple »-Matthieu 4: 23.

    « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux »-Matthieu 5: 3.
    « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux »-Matthieu 5:10.
    « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus »-Matthieu 6: 33.

    Faites donc du règne de Dieu et de ce qui est juste à ses yeux votre préoccupation première, et toutes ces choses vous seront données en plus.

    C’est un ordre que le Seigneur nous a donné, la priorité ne porte pas sur les biens de ce monde, mais sur le Royaume de Dieu. Malheureusement, certaines personnes prêchent davantage au sujet des biens matériels que des choses du royaume. Tout passera, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. « Car la vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, fût-il dans l’abondance »-Luc 12: 15.

    Tous ces versets nous montrent combien Jésus a insisté sur cet évangile pendant son ministère sur terre.

    Après sa résurrection, le Seigneur a encore beaucoup parlé de ces choses concernant le Royaume de Dieu à ses disciples, pendant quarante jours. « Après avoir souffert, il se montra encore vivant, et leur en donna plusieurs preuves, leur apparaissant pendant quarante jours, et leur parlant de ce qui regarde le royaume de Dieu »-Actes 1: 3.
    Dans Matthieu 10: 7, Il donna un ordre de mission aux douze en disant : « Et quand vous serez partis, prêchez, et dites: Le royaume des cieux approche ».

    Ensuite, les douze apôtres ont aussi prêché l’évangile du royaume. Paul, à son tour, a annoncé cet évangile. Sa première prédication est rapportée au verset 20 du chapitre 9 des Actes : « Et aussitôt il se mit à prêcher Jésus dans les synagogues, en disant que c’était le Fils de Dieu » (Segond révisée la Colombe).

    « Puis entrant dans la synagogue, il y parla avec hardiesse pendant trois mois, discourant avec persuasion sur les choses du royaume de Dieu »-Actes 19: 8.

    «Et maintenant ; voici, je sais que vous ne verrez plus mon visage, vous tous au milieu desquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu » -Actes 20: 25.

    « Or Paul demeura deux ans entiers dans son logement privé, où il recevait tous ceux qui venaient le voir, prêchant le royaume de Dieu, et enseignant les choses qui regardent le Seigneur Jésus-Christ, avec toute liberté et sans aucun empêchement » -Actes 28: 30 – 31.

    La Parole de Dieu nous montre de façon claire et nette que l’évangile du royaume est celui qui a été proclamé par Jean le Baptiste, le Seigneur Jésus-Christ, les douze apôtres, l’apôtre Paul et tous les chrétiens du premier siècle.

    Dans Matthieu 24: 14, Jésus dit que « cet évangile du Royaume sera prêché par toute la terre, pour servir de témoignage à toutes les nations ; et alors la fin arrivera ».

    1. L’entrée dans le Royaume.

    Pour entrer dans ce royaume, il faut une autorisation ou un visa qui s’appelle la nouvelle naissance (Jean 3 : 1 - 8). Jésus dit à Nicodème : « si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (verset 3) et, « si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (verset 5). La nouvelle naissance n’est pas le baptême d’eau, comme la religion l’a souvent enseigné. Le malfaiteur à la croix n’a pas été baptisé, pourtant lorsqu’il dit à Jésus : « Seigneur, souviens-toi de moi, quand tu seras entré dans ton règne », le Seigneur lui répond : « tu seras aujourd’hui avec moi dans le paradis », à cause de sa foi en Jésus (Luc 23 : 42 - 43).

    Dans Ezéchiel 36 : 25 - 27, Dieu avait promis de répandre une eau pure pour purifier : cette eau qui purifie est la Parole de Dieu.
    « Déjà, vous êtes purs à cause de la Parole que je vous ai annoncée », dit Jésus dans Jean 15: 3. « Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de la vérité, afin que nous fussions comme les prémices de ses créatures » Jacques 1: 18. « Étant régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole de Dieu, qui vit et qui demeure éternellement »-1 Pierre 1: 23.

    Ces passages nous montrent que la nouvelle naissance s’opère par l’acceptation de la Parole de Dieu et non par le baptême. La nouvelle naissance est le visa obligatoire pour entrer dans le Royaume de Dieu.

    Ce ne sont pas les bonnes œuvres qui ouvrent la porte de ce royaume mais la nouvelle naissance, c’est-à-dire qu’il faut recevoir Jésus comme son Seigneur et son Sauveur personnel en abandonnant le péché (Romains 10 : 9 -10 et Actes 4 : 11 - 12).
    Ce n’est pas en faisant partie d’une église locale que l’on entre dans ce royaume ; ce n’est pas non plus parce qu’on connaît un apôtre, un prophète ou un pasteur qu’on entrera dans ce royaume, mais c’est en étant né de nouveau.

    2. Le Seigneur du royaume

    « Mais un des anciens me dit: Ne pleure pas! Regarde: il est vainqueur, le lion de la tribu de Juda, l’homme de la famille du roi David. Il va défaire les sept attaches et ouvrir le livre. Alors je vois un Agneau debout. Il est près du siège royal, au milieu des quatre êtres vivants et des anciens. L’Agneau semble offert en sacrifice. Il a sept cornes et sept yeux. Les yeux sont les sept esprits que Dieu envoie dans le monde entier.»-Apocalypse 5: 5 - 6.

    L’enseignement donné aux fidèles dans beaucoup d’églises est limité à la prédication d’un évangile partiel, ne montrant le Christ que sous l’aspect de  l’Agneau de Dieu.

    Dans l’Agneau, Jésus apparaît comme le Sauveur : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle »-Jean 3: 16). « Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » Jean 1: 29. Il faudrait manger l’Agneau pour avoir la vie.

    « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, a la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour. »-Jean 6: 54.

    Dans l’Agneau Jésus apparaît aussi comme l’Eau de Vie : « Jésus lui répondit : Quiconque boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, n’aura plus jamais soif, mais l’eau que je lui donnerai, deviendra en lui une source d’eau qui jaillira pour la vie éternelle »-Jean 4: 13 –14, et le Pain de Vie : « Moi, Je suis le pain de Vie »-Jean 6: 48.

    Mais il ne faut pas oublier que Jésus est aussi le Lion de la tribu de Juda.

    Dans le Lion, Jésus apparaît comme le Seigneur, il doit régner dans notre vie sans partage : « Il avait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit: Roi des rois et Seigneur des seigneurs. »-Apocalypse 19: 12.

     Dans le Lion  il y a l’épée de l’Esprit, séparant l’âme de l’esprit. « Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du coeur. »-Hébreux 4: 12. Il est celui qui brise notre caractère  « Est-ce que ma parole n’est pas comme un feu ? Est-ce qu’elle n’est pas comme un marteau qui casse le rocher ?» -Jérémie 23: 29.

    Il faut manger l’Agneau pour recevoir le salut (Jean 6 : 31 – 63) et se laisser avaler par le Lion pour mourir à nous-mêmes, au péché et aux convoitises (Galates 2: 20).

    La bonté de Dieu existe mais une mauvaise compréhension de l’amour de Dieu encourage la légèreté et le manque de sanctification.

    Les difficultés que vivent nos assemblées seraient évitées si les fidèles étaient bien enseignés et s’ils prenaient conscience du fait qu’ils sont membres d’un royaume. Les sentiments de compassion et de solidarité vis-à-vis des autres membres du royaume pourraient éclore. L’intérêt pour la défense de ce royaume nous pousserait à intercéder en faveur des brebis qui risquent de s’égarer.

    Au contraire, nous voyons dans les églises d’aujourd’hui des choses très tristes. De faux serviteurs qui incitent les fidèles à quitter leurs églises pour qu’ils les rejoignent dans leur propre mouvement, salissant les vrais serviteurs de Dieu en les traitant de sorciers, de magiciens. Si vous témoignez davantage de votre église que du Seigneur, vous êtes idolâtres !

    Paul disait : « je n’ai point honte de l’Évangile de Christ, car c’est la puissance de Dieu, pour le salut de tous ceux qui croient »-Romains 1:16. La puissance qui transforme l’âme, l’esprit, se trouve dans la Parole de Dieu. Si nous prêchons l’évangile du royaume en le vivant, notre témoignage sera efficace pour amener les pêcheurs à se convertir et les fidèles à croître, car tel est le but de notre travail et de notre ministère.

    En évangélisant, ne cherchez pas à amener les personnes dans votre église. Ne parlez pas non plus de votre église, mais parlez du Seigneur, car c’est Lui qui transforme. Cherchez à amener les gens dans le royaume de Dieu où Christ règne. Faites leur rencontrer le règne de Dieu et non une église, un pasteur ou une organisation chrétienne.

    La femme samaritaine, dans le livre de Jean au chapitre 4, connaissait le puits de Jacob et tous les jours, à midi, elle devait s’y rendre pour chercher de l’eau. Elle était fatiguée d’effectuer sans cesse cette route sans jamais apaiser sa soif. Cette situation est celle de l’église qui fonctionne en dehors des règles bibliques. Le puits n’avait pas été donné par Dieu mais par Jacob, qui était certes un serviteur de Dieu, mais qui n’était qu’un homme. Elle s’abreuvait donc au puits de Jacob, qui représente les solutions humaines et non pas à la source, c'est-à-dire Jésus.  Le Seigneur bénit donc cette femme car Il est l’eau apportant la vie.

    Ce puits dénommé par un homme « le puits de Jacob » représente la religion et les systèmes humains. Si la seule nourriture proposée aux chrétiens se résume à l’église, au sens d’une organisation humaine, ils auront toujours faim et soif et iront chercher ailleurs, ce qu’ils attendent désespérément depuis leur conversion. Ces chrétiens peuvent devenir des nomades allant d’église en église, croyant ainsi pouvoir assouvir leur soif des choses célestes en changeant de prédicateur. Lorsque la femme samaritaine a rencontré le Seigneur Jésus-Christ, elle a laissé sa cruche et elle est repartie dans son village, non pour parler du puit mais du Seigneur. Voici l’évangile du royaume : la rencontre avec le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.

    Si l’Eglise se fonde véritablement sur l’évangile du royaume, il n’y aura plus lieu pour aucune église locale, aucun dirigeant ni aucune organisation de prétendre détenir la vérité. Jésus seul est la Vérité.

    Les chrétiens appartiennent tous au même royaume, les diversités des dons, des ministères ne doivent pas les diviser, mais au contraire, elles doivent les réunir tout en créant une interdépendance les uns envers les autres, de telle sorte que personne ne dira du mal de l’autre.

    Car, comme le corps est un tout étant composé de plusieurs membres, et tous les membres du corps, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps, ainsi en est-il du Corps de Christ. « Et si l’oreille disait : Parce que je ne suis pas l’oeil, je ne suis pas du corps ; ne serait-elle pourtant pas du corps ? Si tout le corps était oeil, où serait l’ouïe ? S’il était tout ouïe, où serait l’odorat ? Mais maintenant Dieu a placé chaque membre dans le corps, comme il a voulu. Et s’ils n’étaient tous qu’un seul membre, où serait le corps ? Mais maintenant il y a plusieurs membres, et un seul corps. Et l’oeil ne peut pas dire à la main : Je n’ai pas besoin de toi ; ni encore la tête aux pieds : Je n’ai pas besoin de vous. Mais bien au contraire, les membres du corps qui paraissent les plus faibles sont nécessaires. Et ceux que nous estimons les moins honorables dans le corps, nous les entourons d’un plus grand honneur ; de sorte que ceux qui sont les moins honnêtes, sont les plus honorés. Au lieu que ceux qui sont honnêtes, n’en ont pas besoin; mais Dieu a tellement disposé le corps, qu’il a donné plus d’honneur à celui qui en manquait ; afin qu’il n’y ait point de division dans le corps, mais que les membres aient un soin mutuel les uns des autres. Aussi, lorsqu’un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; et lorsqu’un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui. Or, vous êtes le corps de Christ, et vous êtes ses membres, chacun en particulier »-1 Corinthiens  12: 16 – 27.

    3. Les lois du Royaume

    « Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime les autres a accompli la loi. En effet, les commandements: Tu ne commettras point d’adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu’il peut encore y avoir, se résument dans cette parole: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L’amour ne fait point de mal au prochain: l’amour est donc l’accomplissement de la loi. »-Romains 13: 8 -10. 

    Une fois entré dans le royaume de Dieu, il faut en connaître les lois de Christ pour les respecter. Ces lois n’ont rien à voir avec la loi de Moïse, elles sont inscrites dans nos cœurs selon Hébreux 10: 16: « Voici l’alliance que je ferai avec eux, Après ces jours-là, dit le Seigneur: Je mettrai mes lois dans leurs coeurs, et je les écrirai dans leur esprit ».

    Il devient possible de se conformer aux règles parce que le chrétien est participant de la nature divine selon 2 Pierre 1: 3 – 4. Le chrétien ne doit pas être étranger dans ce royaume. La personne qui entre dans le royaume devient une nouvelle création (2Corinthiens  5 : 17) et le péché ne règne plus dans sa vie (Romains 6: 1 - 22).

    Ces lois sont simples, elles se résument en ceci :

    - Aimer Dieu.
    « Jésus répondit: Voici le premier: Ecoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur; et: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. »-Marc 12: 30.

    - Aimer son prochain comme soi-même.
    « Voici le second: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas d’autre commandement plus grand que ceux-là. »-Marc 12: 31.

    Ainsi, lorsqu’on aime Dieu de tout son cœur, on ne peut plus transgresser sa Parole. De même, lorsqu’on aime son prochain, on ne peut plus lui causer de tort.

    L’évangile du royaume est l’évangile du Roi, qui est Jésus-Christ, le fils du Dieu vivant. Cet Evangile est fondé sur la seule personne de Jésus-Christ : il est christocentrique.

    C’est une des raisons pour laquelle le respect de la sainte doctrine interdit de participer au mouvement œcuménique. En effet, dès lors que les fidèles des autres confessions ne partagent pas les valeurs essentielles de notre foi, réciproquement nous ne pouvons pas partager les leurs. Il n’y a pas de prière possible en commun car nous solliciterions des puissances rejetées par la Parole. A qui adresser nos prières si ce n’est à Dieu le Père, Jésus-Christ étant notre unique médiateur ?

    Tout évangile qui n’est pas basé sur la personne du Christ doit être rejeté, tout témoignage doit avoir pour objectif d’élever Jésus-Christ, toute prédication ou tout enseignement doit glorifier le Seigneur. Toute musique dite chrétienne doit louer le Seigneur.

    Dans l’Evangile du royaume, seul le Seigneur est glorifié.

    En résumé, Christ doit être au centre de toute chose.

    Paul dit : « nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais nous prêchons Jésus-Christ le Seigneur »-2 Corinthiens  4: 5.

    L’Evangile du royaume ne concerne pas les vêtements, la nourriture, le succès des hommes, leurs maisons, leurs voitures, et ces sujets ne peuvent pas être le centre des prédications, comme nous le voyons parfois, en vertu d’un évangile de prospérité très dangereux. Matthieu 6 : 33 nous demande de « chercher premièrement le royaume et la justice de Dieu, et toutes ces choses [nous] seront données par-dessus ».

    En grec, le mot « premièrement » se dit « proton », ce qui signifie « principalement ». L’Evangile du Royaume est un Evangile  fondamental.

    Dans Luc 17 : 20 – 21, les pharisiens demandèrent à Jésus : quand le royaume de Dieu viendrait-il ? La réponse du Seigneur fut claire : « Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à attirer l’attention ; et on ne dira pas, voici, il est ici ; ou, voilà, il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous. ». (Version Darby)

    Effectivement, le royaume était au milieu des pharisiens en la personne du Seigneur mais ils ne le voyaient pas. Devant Pilate, le Seigneur dira que Son royaume n’est pas de ce monde (Jean 18 : 36).

    L’Evangile du royaume présente Christ Jésus comme le Roi, le Lion de la tribu de Juda (Apocalypse 5 : 5) et, en tant que roi, il doit régner et gouverner. « En vérité, en vérité, je vous le dis : Si le grain de froment ne meurt après qu’on l’a jeté dans la terre, il demeure seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit »-Jean 12: 24.

    Puisque la Bible dit que Jésus a fait de nous un royaume et des sacrificateurs pour Dieu son Père (Apocalypse 1 : 6 et 5 :10), en tant que roi, Il doit régner dans la vie de quiconque lui ouvre son cœur et l’accepte comme son Sauveur et son Seigneur. Paul dit dans l’épître aux Galates 2 : 20 : « si je vis, ce n’est plus moi, mais c’est Christ qui vit en moi ».

    La personne qui reçoit Christ meurt pour lui laisser la place. Cette mort par rapport au péché (Romains 6 : 11) est réelle car les fruits de l’Esprit qui en découlent le confirment : sanctification, justice, crainte de Dieu, amour de Dieu, etc… Dans Jean 12: 24, le Seigneur dit : « Vraiment, je vous l’assure : si le grain de blé que l’on a jeté en terre ne meurt pas, il reste un grain unique. Mais s’il meurt, il porte du fruit en abondance. ». (Bible du semeur 2000).

    Lorsque Jésus vient dans notre vie, Il tue toutes les choses liées à la chair  et détruit notre vie passée (2 Corinthiens  5 :17, Éphésiens 4 : 17 - 25, Colossiens 3:1 - 14).

    Quand le Royaume de Dieu s’installe dans la vie d’une personne, sa vie change : en Christ, elle reçoit la force et l’autorité pour vaincre les tentations qui la faisaient systématiquement chuter. La chair est toujours là avec ses désirs mais nous avons la puissance de la résurrection en nous, pour briser et dominer ses caprices.
    (Colossiens 3: 5, Galates 5:16 -17).

    L’Evangile du royaume nous enseigne à voir les choses anciennes comme de la boue (Philippiens 3:7 – 9). Toutes les choses dans lesquelles nous nous complaisions deviennent amères, à cause de la présence du Roi Jésus en nous. Il est tellement jaloux qu’Il n’accepte pas la cohabitation avec le feu étranger dans sa maison (Lévitique 10 : 1 – 2).

    Christ apprit à ses disciples à prier  comme suit: « Vous donc priez ainsi : Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne… »-Matthieu 6: 9.

    Il leur a commandé de réclamer le règne de Dieu. Le règne veut dire aussi royaume, et dans tout royaume il y a des principes et des lois que chaque citoyen doit respecter. On reconnaît les sujets de ce royaume par leur manière de vivre qui est totalement différente de la manière de vivre des gens du monde.

    Aujourd’hui, sous la dispensation de la grâce, le royaume ne vient pas de manière à frapper les regards mais se manifeste dans le cœur des hommes (Luc 19: 11 et Actes 1: 6 - 8). La personne qui fait partie du royaume de Dieu n’aura pas besoin de dire qu’elle est dans le Royaume de Dieu ; son entourage doit le constater et l’admettre. Un pommier n’a pas besoin que les gens l’appellent pommier, ce sont ses fruits qui l’identifient. On ne peut pas se réclamer du royaume de Dieu et vivre dans le péché de façon consciente. Après quelques semaines, une femme enceinte n’aura pas besoin de proclamer qu’elle attend un enfant, ce sont les autres, en voyant sa transformation physique, qui attesteront qu’elle est enceinte. De la même manière, quand une personne devient membre du Royaume de Dieu, elle n’aura pas besoin de le crier sur les toits, les gens qui la connaissaient auparavant, verront la transformation que le Seigneur a opérée dans sa vie (1 Pierre 2 : 12).

    Dans Matthieu 24 : 14, le Seigneur dit que « cet Evangile du Royaume sera prêché par toute la terre, pour servir de témoignage à toutes les nations ; et alors la fin arrivera ». Celui qui fait partie du Royaume de Dieu respecte les lois de son pays, mais seulement dans la mesure où ces lois ne sont pas contraires aux lois de Dieu.

    S’il est vrai que Dieu est amour, ce précepte ne peut toutefois pas être un prétexte pour appliquer des lois qui ne font pas partie de l’Evangile du royaume en pensant que Dieu est tellement bon et « qu’Il comprendra notre faiblesse » !

    Nous avons dit que tout royaume a des lois et des principes. Et il en est de même pour le Royaume de Dieu et tout membre de ce royaume se doit de marcher selon les lois de Christ.

    4. Les caractéristiques du Royaume de Dieu.

    « Car le royaume de Dieu ne consiste ni dans le manger, ni dans le boire, mais dans la justice, la paix, et la joie par le Saint-Esprit » Romains 14: 17; « Car le royaume de Dieu consiste en puissance et non en paroles »-1 Corinthiens  4: 20.

    Beaucoup d’églises reçoivent des enseignements axés sur les biens matériels, soutenant que la vie en Christ permet de s’enrichir (belles voitures, grandes maisons, standing de vie).

    Si la réussite matérielle était le résultat d’une vie chrétienne réussie, alors les païens seraient plus spirituels et plus bénis que les chrétiens, dans la mesure où les hommes les plus riches du monde vivent en général sans Christ.

    Paul disait : « Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette. » -Philippiens 4 : 12.
    Dieu peut nous bénir matériellement ou financièrement mais, dans l’Evangile du royaume, le but principal c’est de servir le Roi et de Lui être entièrement soumis.

    Lorsqu’on rentre dans le royaume de Christ, on trouve Sa justice, Sa paix, Sa joie, Son amour, Sa puissance etc.

    Le mot « justice », vient du grec « dikaiosune » qui signifie « intégrité, pureté de vie, pensées et actions correctes, tout ce qui est droit, équitable, conforme, honorable ». Dans la justice, nous voyons la sainteté, la sanctification, la crainte de Dieu.

     « Vous aussi, considérez-vous comme morts au péché, mais vivants à Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur. Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, pour lui obéir en ses convoitises ; ne livrez point vos membres au péché, pour être des instruments d’iniquité ; mais donnez-vous à Dieu, comme de morts étant devenus vivants, et consacrez vos membres à Dieu, pour être des instruments de justice. Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes point sous la loi, mais sous la grâce. Quoi donc, pécherons-nous, parce que nous ne sommes point sous la loi, mais sous la grâce ? Nullement ! Ne savez-vous pas que si vous vous rendez esclaves de quelqu’un pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez ; soit du péché pour la mort, soit de l’obéissance pour la justice ? Mais grâces soient rendues à Dieu, de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de coeur à la règle de doctrine qui vous a été donnée. Or, ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. Je parle suivant l’usage des hommes, à cause de l’infirmité de votre chair. En effet, de même que vous avez livré vos membres pour servir à l’impureté et à l’injustice pour l’iniquité, ainsi livrez-les maintenant comme esclaves à la justice pour la sainteté. Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. Quel fruit retiriez-vous donc alors des choses dont vous avez honte présentement ? Car leur fin est la mort. Mais maintenant affranchis du péché et esclaves de Dieu, vous en retirez pour fruit la sainteté, et pour fin la vie éternelle »-Romains 6: 11 – 22.

    Lorsque nous entrons dans le Royaume de Dieu, nous recevons la justice de Dieu, et elle produit en nous sa sainteté.

    « Si vous savez qu’il est juste, sachez que quiconque pratique la justice, est né de lui » (1 Jean 2 : 29).

    « Petits enfants, que personne ne vous séduise : celui qui pratique la justice, est juste comme lui-même est juste. Celui qui commet le péché, est du diable ; car le diable pèche dès le commencement. Or, le Fils de Dieu a paru pour détruire les oeuvres du diable. Quiconque est né de Dieu, ne commet point le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu. C’est en cela que se révèlent les enfants de Dieu, et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice et n’aime pas son frère, n’est point de Dieu »-1 Jean 3: 7 – 10.

    « Quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, ni celui qui n’aime pas son frère »-1 Jean 3 : 10 (Nouvelle édition de Genève).

    Il est impossible et inutile de prétendre appartenir au royaume de Dieu et de battre son épouse ou ses enfants, conduire sans permis, vivre dans l’adultère ou l’impudicité, regarder des films pornographiques, ne pas payer ses impôts, frauder de diverses manières.

    Même lorsque l’on croit aider quelqu’un, il faut se conformer à la Parole de Dieu. Par exemple, prêter ses papiers d’identité à un étranger, même de sa famille ou  même s’il est chrétien, pour l’aider à séjourner en France, est une infraction.

    La Bible nous appelle à respecter les autorités policières, les magistrats, etc. (Romains 13).

    Elle nous apprend aussi à respecter nos parents et à leur obéir. (Éphésiens 6).

     « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous y marchions »-Éphésiens 2: 10).

    La sainteté, la justice, la sanctification ne peuvent être obtenues par des bonnes œuvres, nous ne sommes pas justifiés par les œuvres mais uniquement par la grâce de Dieu (Éphésiens 2: 8 – 9).

    La grâce nous donne les moyens et la puissance pour vivre dans la justice. Les bonnes œuvres sont le résultat de la vie nouvelle en Christ que Dieu a préparées pour nous avant notre conversion.

    La paix.

    Le terme « paix » vient du grec « eirene », c’est « l’état tranquille de l’âme assurée de son salut à travers Jésus-Christ ».

    La paix est un don de l’Esprit selon Galates 5 : 22. Le contraire de la paix, c’est le trouble, l’agitation… Le monde cherche à établir la paix par tous les moyens, qu’ils soient matériels, militaires ou encore diplomatiques, mais ces efforts n’aboutissent à rien.

    La paix avec Dieu

    Chaque individu doit faire la paix avec son Créateur car « tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » Romains 3: 23.

    L’homme doit faire cette paix avec Dieu pendant qu’il vit car, après la mort, vient le jugement et il est trop tard, « et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement… »-Hébreux 9: 27 (Nouvelle édition de Genève).

    Cette paix a été rendue possible par la mort de notre Seigneur Jésus-Christ à la croix et a permis la réconciliation avec Son Père (Hébreux 2 : 9 – 18). Cette réconciliation, obtenue grâce au sang de Jésus qui nous assure le salut (Romains 5: 6  - 11, 1 Jean 5: 10 -16). Cette paix nous apporte l’assurance du salut, nous permet d’appeler Dieu « Père » et de nous approcher de son trône pour l’adorer (Hébreux 10 : 19 - 22 ; 4 : 16).

    Pour obtenir cette paix ou réconciliation avec Dieu, il n’y a pas d’autre moyen ou d’autre chemin que Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu. Il est le seul Chemin, la seule Vérité et la seule Vie (Jean 14 : 6). Il est le seul Médiateur entre Le Dieu Vivant et les hommes (1 Timothée 2: 5).

    « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » -Jean 3:16.

     « Et il n’y a de salut en aucun autre ; car sous le ciel il n’y a pas un autre nom, qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » -Actes 4: 12.

    La paix avec son prochain

    Si nous avons fait la paix avec Dieu, nous devons faire la paix avec notre prochain. On ne peut pas dire avoir fait la paix avec Dieu et haïr son frère. Jean dit : « Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur ; car celui qui n’aime point son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? »-1 Jean 4: 20.

    Le Seigneur nous a laissé deux commandements : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. C’est là le premier commandement. Et voici le second qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même »-Marc 12: 30 – 31.

    Beaucoup de personnes disent aimer le Seigneur alors que leur cœur est rempli de haine contre leur prochain. D’autres ont décidé de ne pas pardonner à ceux qui leur ont fait du mal.

    Pourtant, la paix est un fruit de l’Esprit. Ce don de Dieu a d’autant plus de valeur qu’il est inaccessible dans le monde.

    Le Seigneur dit à Pierre qu’il devait pardonner jusqu’à soixante-dix fois sept fois (Matthieu 18: 22).

    « Bénissez ceux qui vous persécutent; bénissez, et ne maudissez point »-Romains 12: 14.

    Dans Matthieu 5 : 23, il est dit : « Si donc tu apportes ton offrande à l’autel, et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel, et va-t’en premièrement te réconcilier avec ton frère ; et après cela viens, et présente ton offrande ».

    Le pardon est une puissance qui libère

    Combien de pasteurs ont de la haine les uns envers les autres ? Il est important de manifester l’amour de Dieu si nous sommes réellement dans le Royaume de Dieu. Le Royaume de Dieu est caractérisé par l’amour, et celui des ténèbres par la haine, la méfiance, les soupçons, la jalousie etc.

    « Que l’amour soit sans hypocrisie ! Ayez le mal en horreur, attachez-vous fortement au bien. Par amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; par honneur, usez de prévenances réciproques. »-Romains 12: 9 – 10 (Nouvelle édition de Genève).

    L’amour est toujours éprouvé par le feu et, si vraiment nous sommes du Seigneur, nous n’aurons pas de problèmes pour pardonner et aimer nos ennemis. Étienne, pendant qu’on le lapidait, a imploré le pardon du Seigneur pour ses assassins (Actes 7: 60).

    « L’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné »-Romains 5: 5 (Nouvelle édition de Genève). Beaucoup de personnes disent avoir reçu le Saint-Esprit mais ne veulent pas pardonner à leurs ennemis.

    Les prophéties, les dons spirituels ne sont pas des preuves d’une conversion réelle et de la présence du Saint-Esprit, car les démons, les satanistes, les marabouts, les sorciers, les voyants ont aussi des « dons spirituels », mais, ce qu’ils n’ont pas, c’est l’amour . L’amour est une personne et cette personne est le Père du Seigneur Jésus-Christ, le Dieu tout-puissant. La nature de Dieu est visible dans la vie de quiconque reçoit Jésus. Cette nature se caractérise par les fruits du Saint-Esprit énumérés dans Galates 5 : 22.

    La paix du cœur

    C’est l’une des manifestations de l’Esprit de Dieu dont parle Galates 5: 22. La paix du cœur n’est rien d’autre que la confiance, l’assurance ou la foi dans le Dieu qui ne ment jamais.

    L’argent ne peut procurer cette paix que seul le Saint-Esprit donne. Un homme peut avoir toute la richesse du monde et manquer de paix. Cette paix, c’est le contraire de la peur : celui qui a la paix de Dieu dans son cœur n’a plus peur de rien. Quelles que soient les difficultés, si nous avons la paix de Dieu, les problèmes qui inquiètent les païens ne nous troubleront pas. Les mauvaises nouvelles ne nous perturbent pas car nous plaçons notre foi dans notre Dieu.

    Jésus-Christ disait à ses disciples : « que votre cœur ne se trouble point, croyez en Dieu et croyez en moi »-Jean 14: 1 (Nouvelle édition de Genève). Celui qui a la paix du cœur n’abandonne pas la foi, quels que soient les problèmes dans lesquels il peut se trouver, il garde confiance en Dieu.

    « Nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme » -Hébreux 10 : 39. (Nouvelle édition de Genève).

    Dans le livre des Psaumes, David dit : « l’Éternel est mon berger ; je ne manquerai de rien (...) Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me dirige près des eaux paisibles... Il restaure mon âme, (...) quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal (…) sa houlette et son bâton me rassurent. (…) Oui, le bonheur et la grâce m’accompagneront Tous les jours de ma vie » (Extraits du Psaume 23. Un cœur qui a la paix est un cœur qui connaît les promesses de Dieu et qui s’y attache.

    La joie.

    Joie se dit en grec « gil » qui veut dire « sauter, bondir de joie » et « simhah » ou « sameah » signifie briller ou être lumineux, enfin le terme grec « chara »  se traduit par joie intense.

    Le mot traduit par « joie » en français, recouvre plusieurs mots hébreux ou grecs qui ont des significations différentes et importantes pour saisir le sens profond de la joie.

    Ce mot est de la même famille que « charis » c’est-à-dire la grâce. Nous pouvons donc dire que la joie découle de la grâce. David nous dit dans le Psaume 16 au verset 11, « Tu me feras connaître le chemin de la Vie : plénitude de joie en ta présence, et bonheur éternel auprès de toi » (Bible du semeur 2000). Dans ce verset, nous voyons que Dieu est la source de la joie et lui-même la joie et l’allégresse de Son peuple.

    La joie est aussi un don de l’Esprit de Dieu. Dieu nous commande d’être toujours joyeux (1Thessaloniciens 5 : 16), car telle est à notre égard sa volonté.

    Dans le Psaume 43 : 4, il est écrit : « Et j’entrerai vers l’autel de Dieu, vers Dieu, ma joie et mon allégresse ; et je te louerai avec la harpe, ô Dieu, mon Dieu! ! ». Même la nature est appelée à vivre la joie de Dieu car c’est Lui qui l’a créée. « Cieux, chantez de joie ! Terre, réjouis-toi ! Montagnes, éclatez en cris d’allégresse ! Car l’Éternel a consolé son peuple ; il a compassion de ses affligés »- Esaïe 49: 13.

    La joie découle aussi de la relation de l’homme avec Dieu, elle est liée au salut comme nous le montre le Psaume 51 : 12 – 14 : « Rends-moi la joie de ton salut, et que l’esprit de bonne volonté me soutienne! ». Le prophète Esaïe au chapitre 61, verset 10, nous parle aussi de cette joie liée au salut : « Je me réjouirai pleinement en l’Éternel. Mon âme sera ravie d’allégresse en mon Dieu ; Car il m’a revêtu des vêtements du salut, Il m’a couvert du manteau de la justice… ». Ces bénédictions sont données aux chrétiens qui vivent une vie spirituelle fondée sur Christ.

    La joie, fruit de l’Esprit de Dieu, est liée à l’annonce de la bonne nouvelle qui est l’évangile du royaume (Philippiens 1: 18). « Car le royaume de Dieu ne consiste ni dans le manger, ni dans le boire, mais dans la justice, la paix, et la joie par le Saint-Esprit »-Romains 14: 17.
    Jésus est venu aussi afin que les hommes aient sa joie en eux, une joie parfaite. Dans Jean 17 : 13, Jésus nous dit : « Et maintenant je vais à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu’ils aient en eux ma joie parfaite ».

    Dans ce verset, nous voyons que la joie est un attribut de Dieu et le Seigneur Jésus veut nous donner sa joie, à nous ses enfants.

    Le Seigneur nous dit aussi dans Jean 15 : 11 : « Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie demeure en vous, et que votre joie soit accomplie », et dans Jean 16 : 24 : « Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit accomplie ».

    La joie accompagne tous ceux qui sont disciples de Jésus-Christ, car tous ceux qui marchent par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu et la joie leur est donnée par le Saint-Esprit. « Et les disciples étaient remplis de joie et du Saint-Esprit » -Actes 13: 52.

    La joie accompagne aussi les miracles qui sont opérés au nom de Jésus-Christ. « En effet, beaucoup de personnes qui avaient des démons en elles en furent délivrées ; ils sortaient d’elles en poussant de grands cris, et de nombreux paralysés et des infirmes furent guéris. Aussi, toute la ville était-elle dans une grande joie. »-Actes 8: 7 – 8 (Bible du semeur 2000). Les temps de rafraîchissement spirituel sont source de grandes joies pour ceux qui les vivent.

    Comme nous l’avons vu plus haut, la joie est un des fruits de l’Esprit selon  Galates 5 : 22 et elle ne se laisse pas affecter par les circonstances contraires ou douloureuses de la vie. Quelles que soient les épreuves de la vie, les persécutions, l’emprisonnement, etc., celui qui est en Jésus-Christ a cette joie en lui car c’est Dieu Lui-même qui la lui donne.

    « En cela vous vous réjouissez, quoique vous soyez maintenant attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, puisqu’il le faut, afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or périssable, qui pourtant est éprouvé par le feu, vous tourne à louange, à honneur et à gloire, lors de l’avènement de Jésus-Christ, que vous aimez, sans l’avoir connu, en qui vous croyez, sans le voir encore, et vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse » -1Pierre 1: 6 – 8.

    La joie peut néanmoins s’éteindre par le péché. En effet, quand nous péchons, l’Esprit de Dieu en nous est attristé et nous n’éprouvons donc plus de joie. Cette tristesse selon l’Esprit nous pousse à la repentance, qui, lorsqu’elle est sincère, produit en nous la joie. Pour garder cette joie, il nous faut l’entretenir par la prière et rester connectés à la présence de notre Seigneur Jésus.

    « Soyez toujours dans la joie. Priez sans cesse. Remerciez Dieu en toute circonstance : telle est pour vous la volonté que Dieu a exprimée en Jésus-Christ »- 1 Thessaloniciens 5 : 16 – 18 (Bible du semeur 2000).

    Nous voyons clairement dans ce verset que la prière et la joie sont intimement liées car la prière est aussi une source de joie.

    A la fin des temps, tous les chrétiens nés de nouveau du monde entier seront réunis avec Jésus-Christ dans une joie éternelle. « Réjouissons-nous, et faisons éclater notre joie, et donnons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues, et son épouse s’est parée » -Apocalypse 19: 7.

    Quelle joie extraordinaire de vivre pour l’éternité avec le Roi de Gloire qui nous a préparé une place auprès de Son père ! Un cœur qui a la joie, c’est un cœur qui garde les commandements de Dieu et qui demeure dans Son Amour (Jean 15: 10 – 11).

    La puissance de Dieu

    « Car le royaume de Dieu consiste en puissance et non en paroles » -1 Corinthiens  4: 20.

    « Puissance », en grec « dunamis », veut dire « pouvoir d’accomplir des miracles », « puissance, force ». « Dunamis» a donné en français, le mot « dynamite ». Or la dynamite est utilisée  pour détruire des forteresses.

    « Car quoique nous marchions dans la chair, nous ne combattons point selon la chair. En effet, nos armes de guerre ne sont pas charnelles, mais elles sont puissantes en Dieu, pour renverser les forteresses, pour détruire les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et pour amener toute pensée captive à l’obéissance de Christ »- 2 Corinthiens  10: 3 – 5.

    Le mot « forteresse » en grec, est « ochurouma » qui signifie, « un château, un fort » ou encore « arguments et raisonnements qu’un disputeur avance pour fortifier son opinion et la défendre contre son opposant ». Paul a eu à défendre la Parole de Dieu toute sa vie avec la démonstration de la puissance du Saint-Esprit, comme par exemple en Actes 13, devant le magicien Elymas.

    Pour renverser les arguments et les raisonnements des faux docteurs et des faux prophètes, nous avons besoin de la puissance de Dieu.

    Aujourd’hui, nous avons plus que jamais besoin de la puissance de Dieu pour renverser les fausses doctrines qui constituent de vraies forteresses pour les chrétiens. La saine doctrine est de plus en plus rejetée et Dieu, je le crois, va susciter des hommes et des femmes pour opposer la Vérité aux mensonges de Satan et de ses ministres.

    Dans  Matthieu 7 : 29, il est dit que Jésus enseignait comme ayant autorité. On peut dire qu’Il enseignait avec force et puissance. Nous voyons aussi que, dans Matthieu 23, les scribes et les pharisiens ont demandé à Jésus par quelle autorité ou pouvoir Il guérissait les malades et chassait les démons.

    « Voici, je vous donne le pouvoir de marcher sur les serpents, sur les scorpions, et sur toutes les forces de l’ennemi ; et rien ne pourra vous nuire »-Luc 10:19.

    Je vous invite àlire aussi les passages suivants : « Marc 16 :15 - 20 ; 1 Corinthiens  2 : 4 ; Actes 4 : 5 – 11 », où nous voyons que les apôtres avaient l’autorité sur les maladies et les démons. C’est pour cette raison que Simon le magicien voulait qu’on lui vende ce pouvoir, mais cette autorité se trouve uniquement dans le nom de Jésus-Christ. Cette autorité est encore accessible à l’heure actuelle dans le nom du Seigneur.

    Les fils d’un des principaux sacrificateurs nommé Scévas, exorcistes juifs ambulants, cherchèrent à invoquer la puissance de Jésus sans le connaître personnellement, sur un démoniaque et ils ont été violemment corrigés. (Actes 19 : 13 – 17). A la lumière de ce passage nous comprenons que seuls les chrétiens peuvent exercer l’autorité de Jésus, étant membres du Royaume de Dieu. Le Seigneur Jésus-Christ nous a donné la procuration de son Nom.

    Remarquons que l’on peut être « une autorité » et ne pas avoir l’autorité ou la puissance.
    Les pharisiens et les scribes étaient des autorités religieuses mais ils n’avaient pas la puissance qui attestait que Dieu était avec eux. Par exemple, un agent de police en tenue représente une autorité ; il peut arrêter un poids lourd avec juste un sifflet et un bâton, néanmoins, si le chauffeur de ce camion refuse de stopper, le policier n’a pas la force de l’arrêter physiquement.

    Beaucoup de personnes qui prêchent la Parole de Dieu n’ont pas la puissance du Saint-Esprit, tout simplement parce que Dieu ne les a pas appelées à exercer ce ministère. « Mais vous recevrez la puissance du Saint-Esprit, qui viendra sur vous ; et vous me servirez de témoins » -Actes 1: 8.

    Le revêtement de l’Esprit est très important avant de rentrer dans le ministère car « ce n’est point par puissance, ni par force, mais par mon Esprit, a dit l’Éternel des armées »-Zacharie 4: 6.

    Les pharisiens disaient que le Seigneur chassait les démons par Belzébul, et la réponse du Seigneur fut claire : «si je chasse les démons par l’Esprit de Dieu, le règne de Dieu est donc venu vers vous »-Matthieu 12: 28.

    Donc, lorsque le Royaume de Dieu arrive quelque part, les démons sont chassés, les malades sont guéris. Le ministère du Seigneur Jésus était souvent accompagné de multiples cas de délivrance.

    Dans Luc 4 : 16 – 20, Jésus lui-même s’approprie la prophétie d’Esaïe 61, et dans Luc 10 : 19 il dit : « Voici, je vous donne le pouvoir de marcher sur les serpents, sur les scorpions, et sur toutes les forces de l’ennemi ; et rien ne pourra vous nuire ».

    Dans Marc 16 : 17 – 18, le Seigneur dit : « Et voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : ils chasseront les démons en mon nom ; ils parleront de nouvelles langues ; ils saisiront les serpents ; quand ils auront bu quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et ils seront guéris ».

    La puissance est aussi une des caractéristiques du Royaume de Dieu. Cette puissance n’est pas forcément celle qui fait tomber les gens au sol, mais celle de la résurrection, celle de l’Evangile qui transforme les vies (Romains 1 : 16). La Bible nous dit, dans le Psaume 68, au verset 29 : « Ton Dieu ordonne que tu sois puissant ». Dieu est le Tout-puissant et Il veut que ses enfants soient puissants, car ils sont créés à son image.

    Dans Matthieu 28 : 18, le Seigneur dit que toute puissance lui a été donnée, afin que son peuple soit libéré de la servitude.

    La croix

    Dans l’Evangile du royaume, il y a la notion de souffrance, de persécution, de rejet à cause du Seigneur. Jésus a dit que « le disciple n’est pas plus que son maître, ni le serviteur plus que son Seigneur »-Matthieu 10: 24. S’ils ont appelé le Maître de la maison Belzébul, à combien plus forte raison appelleront-ils les gens de sa maison de ce genre de nom ?

    « Quiconque veut venir après moi, qu’il renonce à soi-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive »-Marc 8: 34.

    La croix est la base de la vie chrétienne, le Seigneur Jésus-Christ Lui-même nous a montré l’exemple à suivre en se chargeant de sa croix. Cette croix n’est pas une maladie, elle n’est pas non plus un morceau de bois que certains portent une fois l’an en procession. Mais elle est la caractéristique de toutes sortes de problèmes que doivent rencontrer les chrétiens. « Or, tous ceux qui veulent vivre selon la piété en Jésus-Christ, seront persécutés »-2 Timothée 3: 12.

    « Le monde entier est sous la coupe du diable »-1 Jean 5: 19 (Bible du semeur 2000).

    Les personnes qui désirent plaire à Dieu seront persécutées par les enfants du diable, par les systèmes basés sur l’occultisme et par des lois contraires à la Parole de Dieu.

    Prenons Daniel 3 : 1 - 30 et 6 : 1 – 28. Daniel et ses amis aimaient la vérité, raison pour laquelle ils ont été persécutés. Cependant leur amour pour le Seigneur a triomphé des lois et des hommes. De même, Jean-Baptiste dut faire face à la persécution puisqu’il fut emprisonné puis décapité par Hérode à cause de la vérité.

    La Bible nous parle dans Actes 12: 1 – 4 de la persécution qu’avaient subie les apôtres du Seigneur. Jacques fut tué par l’épée, Étienne lapidé par les Juifs (Actes 7), les apôtres Pierre et Jean emprisonnés à cause de la Parole de Dieu (Actes 5).

    L’Eglise primitive a connu plusieurs persécutions. La première persécution est relatée dans Actes 4, lorsque les apôtres furent arrêtés pour avoir guéri un homme malade (Actes 4: 7 – 10). Tous ceux qui ont le don de guérison peuvent rencontrer des problèmes et des persécutions, mais ils doivent tenir ferme car le Seigneur est au-dessus de tout.

    La deuxième persécution nous est rapportée dans Actes 5: 12 – 42. Les apôtres  prêchaient Jésus en tout temps, ce qui suscita l’hostilité des autorités religieuses de l’époque. Tout chrétien qui parle de Jésus-Christ doit s’attendre à des persécutions de la part de son entourage, de sa famille, de ses amis et de la société dans laquelle il vit.

    Aujourd’hui, on aborde beaucoup de sujets sans tabou, mais dès que le nom de Jésus-Christ est prononcé, les gens se crispent et disent que l'on est dans une secte. Ce nom dérange beaucoup et on ne veut pas en entendre parler.

    Mais quelle a été l’attitude des apôtres vis-à-vis des pharisiens et des principaux sacrificateurs, qui leur avaient interdit de parler de Jésus ? Se sont-ils tus ? Pierre et les apôtres répondirent qu’il leur fallait obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes (Actes 5 : 29). Ils ont été lapidés, emprisonnés, torturés à cause de l’Evangile, mais ils avaient la joie et déclaraient tous les jours leur fidélité au Seigneur (Actes : chapitres 7, 8, 9, 12 et 16).

    « Et chaque jour, dans le temple et dans les maisons, ils ne cessaient d’enseigner et d’annoncer la bonne nouvelle de Jésus-Christ » Actes 5: 42.

    « Mes frères, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves que vous pouvez rencontrer, sachant que la mise à l’épreuve de votre foi produit la patience » -Jacques  1: 2-3.

    « Bien-aimés, ne soyez point surpris de la fournaise qui est au milieu de vous, pour vous éprouver, comme s’il vous arrivait quelque chose d’étrange. Mais réjouissez-vous de ce que vous participez aux souffrances de Christ, afin que lorsque sa gloire sera manifestée, vous soyez aussi comblés de joie. Si l’on vous dit des injures pour le nom de Christ, vous êtes bienheureux ; car l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. Il est blasphémé par eux, mais il est glorifié par vous. Que nul de vous ne souffre comme meurtrier, ou larron, ou malfaiteur, ou comme s’ingérant dans les affaires d’autrui. Mais s’il souffre comme chrétien, qu’il n’en ait point honte, mais qu’il glorifie Dieu à cet égard » -1 Pierre 4: 12 – 16.

    Quelles que soient les pressions, nous devons annoncer la bonne nouvelle du Royaume, même si les temps sont difficiles. La Bible nous prédit que nous passerons par des souffrances (1 Thessaloniciens 3: 1 – 4). Les chrétiens doivent comprendre que le monde est sous la puissance du malin et qu’ils sont des étrangers sur la terre.

    Dans Marc 4 : 16 – 17, la Bible dit que les persécutions et les tribulations à cause de la Parole de Dieu sont inévitables et, malheureusement, ceux qui n’ont pas de racines abandonnent la foi.

    « Prends ta part des souffrances comme un bon soldat de Jésus Christ. Nul homme qui va à la guerre ne s’embarrasse dans les affaires de la vie, afin qu’il plaise à celui qui l’a enrôlé pour la guerre »- 2 Timothée 2: 3 – 4 (Version Darby).

    Aujourd’hui, certains chrétiens et prédicateurs ont rayé de leur vocabulaire le mot souffrance. Ils veulent tout avoir tout de suite sans payer le prix et, quand ils n’arrivent pas à obtenir ce qu’ils demandent, ils abandonnent la foi ou tombent dans certains pièges de l’ennemi.  (1 Pierre 4: 1)

    Le Seigneur préparait ses apôtres aux persécutions, au rejet, à la mort, aux choses qu’ils allaient devoir affronter dans leur ministère.

    Je voudrais parler particulièrement à ceux qui aspirent au ministère : préparez-vous à payer le prix de votre appel et de votre onction. Nul ne doit aspirer à un poste de dirigeant dans l’œuvre de Dieu sans être prêt à en payer le prix.

    En effet, la direction spirituelle coûte toujours beaucoup à celui qui l’exerce et plus le ministère est efficace, plus le prix à payer est élevé. : « Puisque donc nous travaillons avec Dieu, nous vous conjurons que ce ne soit pas en vain que vous ayez reçu la grâce de Dieu. Car il dit : Je t’ai exaucé au temps favorable, et je t’ai secouru au jour du salut. Voici maintenant le temps favorable ; voici maintenant le jour du salut. Nous ne donnons aucun scandale en quoi que ce soit, afin que notre ministère ne soit point blâmé. Mais nous nous rendons recommandables en toutes choses, comme des ministres de Dieu, dans une grande patience, dans les afflictions, dans les tourments, dans les angoisses, dans les blessures, dans les prisons, dans les séditions, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes, dans la pureté, dans la connaissance, dans la longanimité, dans la douceur, dans le Saint-Esprit, dans une charité sincère, dans la parole de vérité, dans la puissance de Dieu, dans les armes de la justice, que l’on tient de la droite et de la gauche, à travers l’honneur et l’ignominie, à travers la mauvaise et la bonne réputation ; étant regardés comme des séducteurs, quoique véridiques ; comme des inconnus, quoique connus ; comme mourants, et voici nous vivons ; comme châtiés, et non mis à mort ; comme affligés, mais toujours joyeux ; comme pauvres, mais enrichissant plusieurs ; comme n’ayant rien, quoique possédant toutes choses »-2 Corinthiens  6: 1 – 10).

    « Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l’extrémité ; en perplexité, mais non sans espérance ; persécutés, mais non abandonnés ; abattus, mais non entièrement perdus ; nous portons toujours, en notre corps, la mort du Seigneur Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps. Car, nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle »- 2 Corinthiens  4: 8 – 11.

    « Car je pense que Dieu nous a exposés, nous les apôtres, comme les derniers des hommes, comme des gens voués à la mort, nous faisant servir de spectacle au monde, et aux anges et aux hommes. Nous sommes fous à cause de Christ, mais vous, vous êtes sages en Christ ; nous sommes faibles mais vous êtes forts ; vous êtes dans l’honneur, mais nous sommes dans le mépris. Jusqu’à présent nous souffrons la faim et la soif, et nous sommes nus ; on nous frappe au visage, et nous sommes errants çà et là ; nous nous fatiguons en travaillant de nos propres mains ; outragés, nous bénissons ; persécutés, nous le souffrons ; calomniés, nous prions ; nous sommes jusqu’à présent comme les balayures du monde, le rebut de tous »-1 Corinthiens  4: 9 – 13.

    Telle est la vraie image du ministère selon la Bible.

    Accepterez-vous d’être le dernier des hommes ? Un condamné a mort ? D’être en spectacle aux hommes, au monde et aux anges ? D’être regardé comme fou, faible ? Cette faiblesse se caractérise par le passage de 2 Corinthiens  12: 10. « C’est pourquoi je me complais dans les infirmités, dans les opprobres, dans les misères, dans les persécutions, dans les angoisses pour le Christ ; car lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort ».

    Accepteriez vous de souffrir de la faim, de la soif, de la nudité ? Le ministère n’est pas un sujet de gloire comme certains le pensent, mais plutôt une charge, une souffrance qu’il faut éprouver tous les jours que Dieu fait. Mais le ministère est devenu pour beaucoup de dirigeants, le  moyen de satisfaire leurs ambitions et ils dépouillent le peuple de Dieu par des paroles trompeuses dans le seul but de se faire de l’argent (2 Pierre 2: 3).

    Il faut revenir aux ministères d’Ephésiens 4 :11 et au sacerdoce universel du chrétien dont le témoignage puissant permettra l’application de la Parole, afin que l’Eglise soit pure et sans tâche pour le retour de l’Epoux, comme la vierge sage qui veille et conserve l’huile,  se tenant prête pour les noces de l’Agneau.

    Dieu va de plus en plus susciter des personnes dans les nations pour parler de la réforme d’une Eglise Biblique. Des vrais apôtres et prophètes qui sonneront la trompette afin de réveiller ceux qui se sont endormis. Ces personnes ne seront pas aimées, mais elles tiendront ferme et combattront pour la Vérité.


    BABYLONE LA GRANDE

    Le christianisme repose dans l’absolu sur l’unité des croyants réalisée autour de Jésus-Christ. La Parole nous montre que le besoin d’unité entre les hommes s’est exprimé dès les débuts de l’Histoire de l’humanité. Dans la Bible, il est symbolisé par le projet de bâtir une grande ville. 

    L'empire babylonien était puissant et fastueux. Depuis sa destruction, les empereurs n’ont pas cessé de tenter de rebâtir Babylone : Darius (Perse), Alexandre le Grand (Grec), Jules César (Romain).

    Babylone fascine encore tous les hommes qui rêvent d’un État qui exercerait un pouvoir totalitaire sur des pays unifiés, constituant une seule entité puissante et redoutable.

    Les instructions que Dieu avait données à Noé et à ses fils quand ils sont sortis de l’Arche, étaient très claires:« Et Dieu bénit Noé, et ses fils, et leur dit: Croissez et multipliez, et remplissez la terre »  Genèse 9:1. Cet ordre est répété en Genèse 9:7 : « Vous donc, croissez et multipliez ; peuplez en abondance la terre, et multipliez sur elle ».

    En effet, après le déluge, Dieu a établi une nouvelle alliance avec les hommes. La Parole de Dieu dresse la liste des descendants de Noé en dénommant chacun. Pour un des fils de Cham, et exclusivement pour lui, une précision est donnée quant à son caractère et son œuvre : « Et Cush engendra Nimrod, qui commença à être puissant sur la terre. Il fut un puissant chasseur devant l’Éternel. C’est pour cela qu’on dit:Comme Nimrod, puissant chasseur devant l’Éternel. Et le commencement de son royaume fut Babel, Érec, Accad et Calné, dans le pays de Shinear. » - Genèse 10:8-10.

    « Or toute la terre avait le même langage et les mêmes mots. Mais il arriva qu’étant partis du côté de l’Orient, ils trouvèrent une plaine dans le pays de Shinear, et ils y demeurèrent. Et ils se dirent l’un à l’autre:Allons, faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur tint lieu de pierre, et le bitume leur tint lieu de mortier. Et ils dirent:Allons, bâtissons-nous une ville et une tour, dont le sommet soit dans les cieux, et faisons-nous un nom, de peur que nous ne soyons dispersés sur la face de toute la terre. Et l’Éternel descendit pour voir la ville et la tour qu’avaient bâties les fils des hommes. Et l’Éternel dit:Voici, c’est un seul peuple, et ils ont tous le même langage, et voilà ce qu’ils commencent à faire ; et maintenant rien ne les empêchera d’exécuter tout ce qu’ils ont projeté. Allons, descendons, et confondons là leur langage, en sorte qu’ils n’entendent point le langage l’un de l’autre. Et l’Éternel les dispersa de là sur la face de toute la terre, et ils cessèrent de bâtir la ville. C’est pourquoi son nom fut appelé Babel (confusion) ; car l’Éternel y confondit le langage de toute la terre, et de là l’Éternel les dispersa sur toute la face de la terre. » - Genèse 11:1-9.

    Dieu voulait que son peuple soit dispersé sur la face de la terre, qu’il soit fécond, qu’il multiplie et remplisse la terre. Nimrod a fait exactement le contraire. Le but avoué de l’édification de la tour de Babel était de s'opposer à la volonté de Dieu et d'empêcher l'accomplissement de la vision divine. Cette rébellion était fondée sur l’unité des habitants de Babel. Elle leur donnait la puissance et ainsi ils devenaient célèbres, ils voulaient connaître la gloire pour leur propre nom.

    Or l'unité est une grâce de Dieu. Jésus-Christ est venu sur terre pour permettre cette unité. Avant son arrestation, Il a prié son Père dans ces termes : « afin que tous soient un, comme toi, ô Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’ils soient aussi un en nous; pour que le monde croit que c’est toi qui m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un, comme nous sommes un, (moi en eux, et toi en moi), afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé, et que tu les aimes, comme tu m’as aimé. » - Jean 17:21-23.

    Du nom « Babel » est issu « Babylone ». Le projet « Babylone » consiste à parvenir à la grandeur, la puissance et la gloire, mais sans Dieu, et sans considération pour Son nom, Sa création et Son dessein pour la terre. Cette ambition d'une grande Babylone n'a pas disparue ; bien au contraire, elle est plus que jamais d'actualité en cette fin des temps. Le système conçu par Nimrod est encore très répandu dans le monde, et il a influencé l’église catholique romaine et après elle, tous les systèmes ecclésiastiques de la chrétienté.

    Dieu a seul le pouvoir de créer l'univers et tout ce qui l'habite, y compris l'homme. De la même manière, seul Jésus-Christ bâtit son Eglise.

    A partir de Babel, les hommes ont voulu faire comme Dieu:«Allons, faisons des briques, et cuisons-les au feu. Et la brique leur tint lieu de pierre, et le bitume leur tint lieu de mortier». Ils ont ainsi utilisé des techniques pour bâtir des projets grandioses.

    Dans l'Eglise, le même processus est apparu. Jésus dit à Pierre:« Et moi, je te dis aussi que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église » - Matthieu 16:18. Cependant, des hommes en sont venus à construire « leurs » églises, avec leurs rites, leurs coutumes, pour satisfaire leur propre ambition et ils ne se sont pas soumis à la volonté de Jésus-Christ pour conduire le peuple de Dieu. Le canon biblique a été arrêté en 150 après Jésus-Christ environ, mais des dirigeants d’assemblées, théologiens et philosophes, regroupés sous le vocable « Pères de l’église », ont continué à écrire des instructions et à créer des règles pour faire fonctionner les assemblées chrétiennes, conformément aux buts que l’homme s’était fixé. Ainsi, lorsque le but était d’influencer les païens qui adoraient le soleil, les évêques instaurèrent un rite du partage du repas du Seigneur, séduisant pour les adorateurs du soleil, et ils ont annulé la Pâque. Dans le même esprit, dès lors que la confession chrétienne a été rendue obligatoire par les empereurs romains, l’Eglise a compté des païens dans ses rangs cessant de se définir comme l’assemblée de ceux que Jésus-Christ sauvait par leur foi en Lui. Ceci suscita immédiatement des conflits. Pour imposer la discipline, l’Eglise devait donc avoir recours à une autorité très forte, car l’unité ne pouvait plus être assurée simplement par le Saint Esprit puisque la majorité de ses membres n’y était pas sensible. Le collège d’anciens qui devait diriger l’Eglise a donc été remplacé par un seul et unique dirigeant, l’évêque. En outre, pour plaire aux idolâtres qui renonçaient de force à leurs anciennes croyances et pratiques qu’ils voulaient conserver,  l’évêque a été revêtu des pouvoirs surnaturels attribués aux prêtres des religions païennes. Ce mouvement a commencé sous Constantin.

    L'empereur Constantin a grandement modifié et politisé l’Eglise primitive. Pour imposer à ses sujets le culte rendu à Christ,  il a transformé les temples païens en « églises ». Il les a séduit en ne leur demandant pas de renoncer à leurs habitudes religieuses antérieures, mais en y substituant simplement le nom de la divinité.

    L’exemple le plus frappant est celui de Sémiramis, divinité fameuse de l'antique Orient sémitique. Elle était adorée, avec des variantes plus ou moins nettes, par un grand nombre de peuples qui venaient s’ajouter aux populations que l’empire romain voulait dominer. Selon ces croyances, Sémiramis était une reine toujours vierge et cependant représentée tenant dans ses bras, Tammuz, un fils qui n’a pas de père. Elle serait également considérée comme la reine du ciel dès l’époque de Nimrod (donc 3000 ans avant Jésus-Christ). Elle tint encore ce rôle sous le règne d’Hammourabi (env. 1700 avant Jésus-Christ). Elle fut admise au panthéon des divinités babyloniennes, à l’époque de Nebucadnetsar (VIIème et VIème siècles avant Jésus-Christ). Le dictionnaire la définit ainsi: « Sémiramis »: reine légendaire d'Assyrie et de Babylonie, femme du gouverneur Omnés, puis du roi Ninos. Veuve, elle aurait guerroyé jusqu'aux Indes et aurait élevé de somptueuses constructions à Babylone, dont les célèbres Jardins Suspendus." (Dictionnaire  PETIT ROBERT II.  Éditions Le Robert 1987).

    On lui attribuait le miracle suprême de la résurrection de Tammuz, que l'on célébrait annuellement. Sémiramis, la reine du ciel, aurait joué le rôle de médiatrice auprès des dieux pour obtenir cette résurrection. C’est à elle que les monarques chaldéens vouaient leur culte et prétendaient devoir leurs succès politiques et militaires.

    Le culte de la mère et de l’enfant est toujours directement ou indirectement associé à l’exercice du pouvoir temporel. La plupart des mythologies de l’antiquité en font état, par le biais d’une légende qui ne varie jamais, et qui exalte une vierge divinisée qui donne le jour à un fils destiné à régner sur le monde. Seuls varient les noms attribués à la Mère et à l’Enfant :

    1. en Égypte:Isis et son fils Osiris,
    2. en Inde : Isi et son fils Iswara,
    3. en Phénicie : Ashtaroth et son fils Baal,
    4. en Grèce : Aphrodite et son fils Éros,
    5. à Rome:la Fortune et son fils Jupiter,
    6. à Pergame : Cybèle et son fils Decius.

     

    Les Pères de l’Eglise ont repris exactement les éléments de ce culte, en attribuant la divinité à Marie, mère de Jésus-Christ, et en faisant d'elle une médiatrice pour qu'elle accomplisse des miracles, alors que la Parole de Dieu donne ce pouvoir exclusivement à Jésus.

    Par ailleurs, la pensée babylonienne consiste à concentrer le pouvoir et l'action des hommes en un seul lieu. Le but avoué de l’église catholique romaine est d’être universelle, émanant d’une seule source devant  s’imposer au monde.

    La pensée babylonienne est parfaitement illustrée par la structure pyramidale, sur laquelle repose notamment le gouvernement ecclésiastique épiscopal et presbytérien. 

    Les églises issues de la Réforme ne sont pas épargnées par cet esprit de contrôle permettant aux dirigeants de se comporter comme des « Nimrod ». Le mouvement évangélique souffre beaucoup de tels personnages qui affirment leurs ambitions personnelles, construisent de grands bâtiments pour abriter d'immenses assemblées sur lesquelles ils règnent comme des « seigneurs ».

    L'Eglise primitive se réunissait dans de simples maisons comme le montre le Nouveau Testament. Ensuite, les vanités de Nimrod se sont introduites et se sont intégrées à la Sainte Tradition reconnue comme une autorité spirituelle par l’église catholique romaine. Soudain, les bâtiments accueillant les églises devaient témoigner de la gloire de Dieu, tandis que Jésus-Christ n'était plus au cœur de l'adoration des fidèles. L'exemple de la Tour de Babel a influencé l’architecture des églises. Nous avons vu que la notion de « bâtiment » est venue supplanter la notion « d’assemblée de chrétiens ». La tour de Nimrod s’appelait un « ziggourat », qui signifie « monument », elle avait plus de six cents pieds de hauteur. Vu de coté, le monument ressemblait à une pyramide. A partir du IVème siècle, la chrétienté s’est lancée dans l’édification de bâtiments prestigieux. Les « mega-church » des mouvements de réveil répondent également à ce modèle. Les dirigeants ne craignent pas d’exiger des offrandes considérables de la part des fidèles pour acquérir des bâtiments gigantesques qu’ils embellissent sans cesse.

    L'idéologie de Babylone est toujours présente et active de nos jours. « Babylone » représente aujourd'hui le monde et les modes de pensée qui nient la divinité du Seigneur et contredisent la Bible.

    La Parole de Dieu nous l'annonce dans le livre de l'Apocalypse et particulièrement au chapitre 17. « Et l’un des sept anges qui avaient les sept coupes, vint et me parla, en disant:Viens, je te montrerai le châtiment de la grande prostituée, qui est assise sur les grosses eaux, avec laquelle les rois de la terre ont commis fornication, et qui a enivré du vin de sa prostitution ceux qui habitent la terre. Et il me transporta en esprit dans un désert ; et je vis une femme assise sur une bête de couleur écarlate, pleine de noms de blasphème, et ayant sept têtes et dix cornes. La femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, parée d’or, de pierres précieuses et de perles; elle tenait à la main une coupe d’or, pleine des abominations et des souillures de sa prostitution. Et sur son front était écrit un nom: Mystère:Babylone la grande, la mère des fornicateurs et des abominations de la terre. Je vis cette femme enivrée du sang des saints et du sang des martyrs de Jésus, et en la voyant, je fus saisi d’une grande stupeur. » - Apocalypse 17:1-6.

    « Or, la femme que tu as vue, c’est la grande cité qui règne sur les rois de la terre. » - Apocalypse 17:18.

    Revenons aux caractéristiques de « Babylone ».

    Babylone illustre, à chaque période de son histoire, le principe d’une dualité politique et religieuse que la Bible nous révèle. C’est en effet, dans la Babylone chaldéenne que Nebucadnetsar, alors à l’apogée de sa puissance, se fait passer pour Dieu et oblige ses sujets à l’adorer. Avec lui, c’est donc la cité de Babylone tout entière que Dieu condamne pour l'avoir bravé en adorant un homme (Daniel chapitres 3 et 4).

    « Et le héraut cria à haute voix:On vous fait savoir, peuples, nations et langues, qu’au moment où vous entendrez le son de la trompette, de la flûte, de la cithare, de la sambuque, du psaltérion, de la cornemuse et de toutes sortes d’instruments, vous aurez à vous prosterner et à adorer la statue d’or que le roi Nébucadnetsar a élevée. Et quiconque ne se prosternera pas et n’adorera pas, sera au même instant jeté dans la fournaise de feu ardent. » (Daniel 3:4 – 6).

    « Le roi prit la parole et dit:N’est-ce pas ici la grande Babylone, que j’ai bâtie pour être la demeure royale, par la puissance de ma force et pour la gloire de ma magnificence ? La parole était encore dans la bouche du roi, qu’une voix descendit du ciel:Roi Nébucadnetsar, on t’annonce que ta royauté va t’être ôtée. On te chassera du milieu des hommes, et ton habitation sera avec les bêtes des champs: tu seras nourri d’herbe comme les bœufs, et sept temps passeront sur toi, jusqu’à ce que tu reconnaisses que le Souverain domine sur le règne des hommes, et qu’il le donne à qui lui plaît. Au même instant la parole s’accomplit sur Nébucadnetsar. » - Daniel 4:30-32.

    La grande prostituée décrite dans l'Apocalypse est assise sur les eaux ; elle exerce une autorité spirituelle incontestable sur des peuples, des foules, des nations, et des langues d'origine très différente.

    Le chrétien est sauvé pour adorer son Dieu et non pas pour adorer le bâtiment de l’église qui l’accueille et qui lui confisque son sacerdoce universel !

    Le besoin de domination d'un groupe par un autre a causé des difficultés dans les assemblées chrétiennes dès leur naissance.

    Dieu ne nous demande pas de bâtir nos propres royaumes ou empires, mais son royaume. Le monde dit que l’unité fait la force, mais la Bible dit que la force vient du Seigneur et non d’une quelconque association ou dénomination.
    « Et Jean, prenant la parole, dit:Maître, nous avons vu quelqu’un qui chassait les démons en ton nom ; et nous l’en avons empêché, parce qu’il ne te suit pas avec nous. Et Jésus lui dit:Ne l’en empêchez point ; car celui qui n’est pas contre nous est pour nous. » - Luc 9:49-50.

    Paul réagit de même vis à vis des Corinthiens qui attisent les divisions:

    « Je veux dire que, parmi vous, chacun dit:Pour moi, je suis disciple de Paul ; et moi, d’Apollos ; et moi, de Céphas ; et moi, de Christ. Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous, ou avez-vous été baptisés au nom de Paul ? » - 1Corinthiens  1:12-13.

    La conception de Nimrod reposait sur des manifestations religieuses mettant l'homme au cœur du culte et rejetant la vision mondiale de Dieu. Elle a été l’ennemi de la propagation de la vraie connaissance de Dieu et de l’Évangile.

    En plaçant les écrits des hommes, même « saints », et la tradition au dessus de la Parole de Dieu, l’Eglise a renversé l’autel.


    L'AUTEL EST RENVERSE

    « Le septième mois arriva, et les Israélites étaient dans (leurs) villes. Alors le peuple s’assembla comme un seul homme à Jérusalem.
    Josué, fils de Yotsadaq, avec ses frères les sacrificateurs, et Zorobabel, fils de Chealtiel, avec ses frères, se levèrent et bâtirent l’autel du Dieu d’Israël pour y offrir des holocaustes, selon ce qui est écrit dans la loi de Moïse, homme de Dieu. Ils rétablirent l’autel sur ses assises, car ils avaient peur des populations locales et ils y offrirent des holocaustes à l’Éternel, des holocaustes du matin et du soir »  -Esdras 3:1-3.

    Les enfants d’Israël après la sortie de l’exil, devaient rebâtir le temple. Mais leur priorité fut de restaurer l’autel.
    Le mot « rétablir » ici se dit « hitpolel » en hébreu qui signifie « restaurer ». Donc la restauration de l’Eglise biblique commence par la restauration de l’autel. L’autel représente à la fois la croix et le cœur humain.

    Les évangiles retracent l’accomplissement des promesses de l’Eternel pour sa créature. Par conséquent, le culte instauré pour Israël nous enseigne.

    Dans le temple, l’autel était destiné à recevoir les sacrifices d’adoration offerts à l’Eternel. L’autel préfigure la croix sur laquelle le Seigneur a été crucifié afin de nous racheter. La croix symbolise la mort et la résurrection du Christ.

    A cause de leur désobéissance, Adam et Eve ont été condamnés au péché et à la mort. Puis Jésus-Christ est venu anéantir cette malédiction pour ceux qui croiraient en Lui. C’est pourquoi la mort du Seigneur délivre du péché (Romains 6:1-14), de la puissance des ténèbres (Colossiens 1:13) et des ordonnances de la Loi (Colossiens 2:14).

    Mais Jésus est ressuscité le troisième jour et nous sommes également pleinement bénéficiaires de sa résurrection qui nous offre une vie de sainteté et de justice ; notre justification est ainsi assurée (Romains 4:25). « La colère de Dieu, en effet, se révèle depuis le ciel contre toute l’impiété et l’injustice des gens qui tiennent la vérité captive dans l’injustice » - Romains 1:18 (Nouvelle Bible Segond, édition 2002).

    Par conséquent, les assemblées chrétiennes doivent absolument fonctionner selon le modèle biblique, sinon elles ne sont pas dans la vérité. Or dans sa Parole, Dieu a établi dans l’Eglise, premièrement les apôtres, deuxièmement les prophètes, troisièmement les docteurs… Les hommes, eux, ont établi premièrement des pasteurs, deuxièmement des pasteurs, troisièmement leurs épouses, etc. (1 Corinthiens 12:28). Les fondements sont renversés (Psaume 11:3). « Toutefois, de même que le serpent a trompé Ève par sa ruse, je crains que votre intelligence ne se pervertisse et ne s’écarte de la simplicité et de la pureté à l’égard du Christ. En effet, si le premier venu proclame un autre Jésus que celui que nous avons proclamé, ou si vous recevez un autre esprit que celui que vous avez reçu ou une autre « bonne nouvelle » que celle que vous avez accueillie, vous le supportez fort bien » - 2 Corinthiens  11:3-4 (Nouvelle Bible Segond, édition 2002).

    Les avertissements du Seigneur se répètent dans la Parole: en demeurant dans la saine doctrine, l’Eglise vivra selon les principes établis par Jésus lui-même et par les apôtres.  «Car le temps viendra auquel ils ne souffriront point la saine doctrine, mais aimant qu’on leur chatouille les oreilles, {par des discours agréables} ils chercheront des Docteurs qui répondent à leurs désirs.
    4  Et ils détourneront leurs oreilles de la vérité, et se tourneront aux fables. » - 2 Timothée 4:3-4.

     «Mais {comme} il y a eu de faux prophètes parmi le peuple, il y aura aussi parmi vous de faux docteurs, qui introduiront sournoisement  des sectes de perdition, et qui renonceront le Seigneur qui les a rachetés, attirant sur eux–mêmes une prompte ruine. Et plusieurs suivront leurs {sectes} de perdition ; et à cause d’eux la voie de la vérité sera blasphémée » - 2 Pierre 2:1-3.

    Il n’y a aucune excuse pour ne pas obéir aux règles de fonctionnement des églises clairement exprimées dans la Bible. Toute atteinte à la vérité, or la Parole est la vérité, est donc un péché et une injustice aux yeux de Dieu. Les hommes pensent que Dieu est tellement « amour » qu’ils peuvent se permettre d’ordonner des pasteurs homosexuels, adultères, cupides, etc. … mais c’est impossible. De tels personnages ne peuvent même pas entrer dans le royaume de Dieu, et ils ne peuvent pas non plus conduire le peuple de Dieu.  « Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront pas le royaume de Dieu ? Ne vous égarez pas:ce ne sont pas ceux qui se livrent à l’inconduite sexuelle, à l’idolâtrie, à l’adultère, les hommes qui couchent avec des hommes, les voleurs, les gens avides, les ivrognes, ceux qui s’adonnent aux insultes ou à la rapacité qui hériteront le royaume de Dieu. »
    - 1 Corinthiens  6:9-10. 

    Nous ne cesserons de rappeler la Bible: tous les chrétiens sont des sacrificateurs (Apocalypse 1:6 ; 5:8 - 10) et Jésus-Christ est le seul médiateur entre Dieu et les hommes : 1 Timothée 2:5 et encore Hébreux 10:22.

     «Mais vous êtes la race élue, la Sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » - 1 Pierre 2:9.

    A cause de la confusion provoquée par l’esprit babylonien au sein de l’Eglise du Seigneur, les œuvres humaines ont pris leur place parmi les chrétiens. La cupidité, l’ambition, la convoitise existent et sont à l’origine de divers scandales ayant pour origine l’adultère, le divorce, le viol, l’homosexualité, la débauche  qui poussent les païens à blasphémer le nom du Seigneur (Romains 2:22-24) et qui refroidissent les chrétiens. « Pourriez-vous donc voler, assassiner, commettre l’adultère, faire de faux serments, offrir de l’encens au Baal, suivre d’autres dieux que vous ne connaissez pas, puis venir vous tenir debout devant moi dans cette maison sur laquelle mon nom est invoqué, et dire:Nous sommes délivrés  pour commettre toutes ces abominations ? » - Jérémie 7:9-10.

    Il faut que le message de la croix, c’est-à-dire la mort et la résurrection de Jésus-Christ, soit au centre de nos réunions de prière. L’accent doit être mis sur la transformation des cœurs.
     
    A.N.J.C

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