• Le Royaume de Dieu dans l’éternité.


    Article deHenri Viaud-Murat. 


    Si le Millénium a été glorieux, il le sera bien moins que le Royaume éternel que le Seigneur manifestera dans l’éternité, après le Jugement Dernier. C’est surtout sur ce Royaume éternel que nos yeux doivent être fixés, car il est l’aboutissement final du plan de Dieu pour Sa création !


    Le Millénium s’achève tragiquement. Lors de la bataille finale de Gog et Magog, tous les rebelles sont détruits par le feu du Ciel. La terre actuelle est consumée par la feu, pour laisser toute la place à une nouvelle création, sur laquelle le Seigneur inaugurera Son avènement final et éternel. Voici ce que dit l’apôtre Pierre à ce sujet :

    « Voici déjà, bien-aimés, la seconde lettre que je vous écris. Dans l’une et dans l’autre je cherche à éveiller par des avertissements votre saine intelligence, afin que vous vous souveniez des choses annoncées d’avance par les saints prophètes, et du commandement du Seigneur et Sauveur, enseigné par vos apôtres, sachant avant tout que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, marchant selon leurs propres convoitises, et disant : Où est la promesse de son avènement ? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme dès le commencement de la création. Ils veulent ignorer, en effet, que des cieux existèrent autrefois par la parole de Dieu, de même qu’une terre tirée de l’eau et formée au moyen de l’eau, et que par ces choses le monde d’alors périt, submergé par l’eau, tandis que, par la même parole, les cieux et la terre d’à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jour du jugement et de la ruine des hommes impies. Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c’est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient ; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. Le jour du Seigneur viendra comme un voleur ; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les œuvres qu’elle renferme sera consumée. Puisque donc toutes ces choses doivent se dissoudre, quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre piété, tandis que vous attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu, à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront ! Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera. C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant ces choses, appliquez-vous à être trouvés par lui sans tache et irrépréhensibles dans la paix » (2 Pierre 3 : 1-14).

    Comme beaucoup de prophéties bibliques, celle-ci concerne des périodes qui sont éloignées les unes des autres, mais qui sont présentées et englobées dans la même vision. C’est ainsi que l’avènement du Seigneur concerne plusieurs périodes successives. Il y a tout d’abord l’avènement du Seigneur dans Son rôle de Médiateur et d’Intercesseur céleste, à la droite du Père, après Son Ascension. Il y a ensuite l’avènement du Seigneur en tant que Roi de toute la terre, au début du Millénium. Puis, il y a enfin l’avènement du Seigneur à la tête de la nouvelle création, après le Jugement Dernier, lorsque la terre actuelle sera embrasée et détruite par le feu. La vision du prophète englobe tous ces événements, qui semblent être simultanés, alors qu’ils sont séparés par une période de temps qui peut nous paraître longue, mais qui ne l’est pas pour le Seigneur ! En effet, pour Lui, les mille ans de Son règne sur la terre actuelle sont comparables à un jour !

    Il y a eu des moqueurs avant le déluge d’eau. Il y en a eu lors de la première venue du Seigneur. Il y en a toujours en ce moment même, peu avant le retour du Seigneur pour enlever l’Eglise. Et il y en aura encore à la fin du Millénium, quand Satan parviendra encore à séduire des foules entières.

    Dans ce passage, l’apôtre annonce donc la dissolution dans le feu de notre terre actuelle, nous exhortant ainsi à la sainteté et à la piété, sachant que ces choses passagères ne doivent pas retenir notre attention ni notre cœur. Mais Pierre annonce aussi l’accomplissement d’une précieuse promesse de Dieu : la création de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre, où la justice habitera. 

    Cette nouvelle création sera éternelle. Le Mal n’y habitera plus, et la félicité de tous ceux qui vivront dans ce Royaume éternel de Dieu sera parfaite et éternelle !

    L’apôtre Jean reçoit la vision de cette nouvelle création, à la fin du Livre de l’Apocalypse :

    « Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux. Et j’entendis du trône une forte voix qui disait : Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit : écris ; car ces paroles sont certaines et véritables. Et il me dit : C’est fait ! Je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai de la source de l’eau de la vie, gratuitement. Celui qui vaincra héritera ces choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils. Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. Puis un des sept anges qui tenaient les sept coupes remplies des sept derniers fléaux vint, et il m’adressa la parole, en disant : Viens, je te montrerai l’épouse, la femme de l’agneau. Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne. Et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu, ayant la gloire de Dieu. Son éclat était semblable à celui d’une pierre très précieuse, d’une pierre de jaspe transparente comme du cristal » (Apoc. 21 : 1-11).

    « Et il me dit : C’est fait ! » Toute la volonté de Dieu est à présent entièrement accomplie ! Dieu fait toutes choses nouvelles pour l’éternité !

    Nous savons que toutes choses sont déjà devenues nouvelles, en esprit, pour tous ceux qui sont passés par une nouvelle naissance en Christ. Notre esprit régénéré est déjà « assis en Christ dans les lieux célestes » ! Nous sommes déjà passés, dans notre esprit, dans le Royaume éternel de notre Dieu et Père. Mais le Seigneur veut aussi que toutes choses, absolument toutes choses, deviennent nouvelles. Il veut créer un Royaume éternel définitivement débarrassé de toute trace de péché et de mal !

    Dans ce passage, nous voyons que ce Royaume éternel de Dieu sera composé de trois parties distinctes : le nouveau ciel, la nouvelle terre, et la Jérusalem Céleste, qui descendra pour s’établir sur la nouvelle terre. Chacun de ces trois endroits sera la demeure permanente d’une catégorie d’élus. Ces trois demeures seront ouvertes, il n’y aura aucune cloison entre elles. Ceux qui habitent dans le nouveau ciel pourront visiter ceux qui demeurent sur la nouvelle terre ou dans la Jérusalem Céleste, et réciproquement. Tous seront parfaitement heureux dans la position qui sera la leur, car tous auront une pleine compréhension de la justice du Seigneur. Et ils sauront que s’ils sont là où ils sont, cela ne peut être que par la pure grâce de Dieu. Il n’y aura aucun jaloux dans l’éternité, ni aucune frustration !

    Ces trois lieux rappellent, sur le plan céleste, les trois endroits distincts qui composaient le Temple de Jérusalem : le lieu Très Saint, qui représentait la Jérusalem Céleste, le lieu Saint, qui représentait le nouveau Ciel, et le parvis extérieur, qui représentait la nouvelle terre. N’oublions pas que le Temple de Jérusalem, dans toutes ses dispositions, était construit à l’image des choses célestes.

    La Jérusalem Célestesera la demeure permanente de l’Epouse de Christ. Le nouveau ciel sera la demeure permanente des saints de l’ancienne alliance. Et la nouvelle terre sera la demeure permanente de tous les autres sauvés, c’est-à-dire de ceux qui auront reçu le salut par la foi et par la grâce, et qui sont morts avec le pardon de leurs péchés, mais qui n’auront pas été baptisés d’eau par immersion, ni baptisés de l’Esprit.

    Concernant le nouveau ciel, le passage essentiel qui nous permet de dire qu’il sera la demeure permanente des saints de l’ancienne alliance est ce passage de l’Apocalypse :

    « Et les vingt-quatre vieillards, qui étaient assis devant Dieu sur leurs trônes, se prosternèrent sur leurs faces, et ils adorèrent Dieu, en disant : Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu tout-puissant, qui es, et qui étais, de ce que tu as saisi ta grande puissance et pris possession de ton règne. Les nations se sont irritées ; et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre. Et le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, et l’arche de son alliance apparut dans son temple » (Apoc. 11 : 16 -19).

    Nous l’avons vu, la Jérusalem Céleste n’a pas de Temple, car Dieu est son Temple. En revanche, il est parlé d’un Temple dans le ciel, et d’une arche de l’alliance. Ce Temple et cette arche nous rappellent l’ancienne alliance. Les « prophètes, les saints et ceux qui craignent » le nom du Seigneur sont donc tous ceux qui sont associés à l’ancienne alliance. Ils auront pour demeure permanente ce nouveau ciel. Tous ceux-là, à la fin de la Tribulation, au moment où le Seigneur Dieu prend possession de son règne, reçoivent leur récompense. Cette récompense n’est autre que leur résurrection. Car il faut que ces saints participent aux noces de l’Agneau, en tant qu’amis de l’Epoux, et qu’ils règnent aussi avec Christ pendant le Millénium.

    Ceci nous est confirmé par les paroles du Seigneur Jésus :

    « Or, je vous déclare que plusieurs viendront de l’orient et de l’occident, et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux » (Matthieu 8 : 11).

    Et encore :

    « Car, à la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel. Pour ce qui est de la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu ce que Dieu vous a dit : Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, et le Dieu de Jacob ? Dieu n’est pas Dieu des morts, mais des vivants » (Mat. 22 : 30-32).

    Ces paroles nous montrent clairement qu’Abraham, Isaac et Jacob seront à table dans le Royaume des cieux. Le Seigneur parle de la table des noces de l’Agneau. Et ces patriarches seront à table dans leurs corps ressuscités. Il faut donc qu’ils ressuscitent, comme tous les saints de l’ancienne alliance, avant les noces de l’Agneau et avant le début du Millénium.

    La suite du chapitre 21 de l’Apocalypse nous donne une description de la magnificence de la Jérusalem Céleste, qui est à la fois l’Epouse de Christ et la demeure permanente de l’Epouse. Cette ville sainte descend du ciel, d’auprès de Dieu, sur la nouvelle terre créée par le Seigneur.

    « Elle avait une grande et haute muraille. Elle avait douze portes, et sur les portes douze anges, et des noms écrits, ceux des douze tribus des fils d’Israël : à l’orient trois portes, au nord trois portes, au midi trois portes, et à l’occident trois portes. La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’agneau. Celui qui me parlait avait pour mesure un roseau d’or, afin de mesurer la ville, ses portes et sa muraille. La ville avait la forme d’un carré, et sa longueur était égale à sa largeur. Il mesura la ville avec le roseau, et trouva douze mille stades ; la longueur, la largeur et la hauteur en étaient égales. Il mesura la muraille, et trouva cent quarante-quatre coudées, mesure d’homme, qui était celle de l’ange. La muraille était construite en jaspe, et la ville était d’or pur, semblable à du verre pur. Les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de pierres précieuses de toute espèce : le premier fondement était de jaspe, le second de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d’émeraude, le cinquième de sardonyx, le sixième de sardoine, le septième de chrysolithe, le huitième de béryl, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste. Les douze portes étaient douze perles ; chaque porte était d’une seule perle. La place de la ville était d’or pur, comme du verre transparent. Je ne vis point de temple dans la ville ; car le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que l’agneau. La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’éclaire, et l’agneau est son flambeau » (Apoc. 21 : 12-23).

    La ville a la forme d’un carré, mais sa hauteur est aussi grande que sa longueur et sa largeur. Cette forme cubique rappelle la forme du lieu Très Saint du Temple de Jérusalem, qui était aussi cubique (1 Rois 6 : 20).

    Les douze portes de la ville, faites d’une seule perle chacune, rappellent les douze tribus d’Israël, tandis que ses douze fondements rappellent les douze apôtres de l’Agneau, Matthias ayant remplacé Judas.

    La muraille qui entoura la ville est gigantesque : 72 mètres de haut. La ville elle-même est mesurée par un ange, qui annonce douze mille stades : « La ville avait la forme d’un carré, et sa longueur était égale à sa largeur. Il mesura la ville avec le roseau, et trouva douze mille stades ; la longueur, la largeur et la hauteur en étaient égales. » On peut discuter sur le fait de savoir si ces douze mille stades mesurent le périmètre de la ville, ou chacune de ses mesures de base : longueur, largeur et hauteur. Il vaut mieux retenir cette interprétation, car lorsque l’ange mesure douze mille stades, il est aussitôt précisé que « sa longueur, sa largeur et sa hauteur étaient égales. » La ville faisait donc douze mille stades de long, autant de large et autant de haut.

    Le stade était une mesure variable, mais le stade olympique comptait 192 mètres. Si l’on retient cette mesure, cela représente 2.300 kilomètres de long, de large et de haut ! Si l’on sait que la hauteur de l’atmosphère terrestre représente une quinzaine de kilomètres, on peut se rendre compte des dimensions énormes de cette cité céleste ! Il s’agit pratiquement d’une ville qui a la dimension d’une petite planète. En comparaison, le diamètre de la lune fait 3.400 kilomètres, le diamètre de notre terre actuelle faisant 12.700 kilomètres.

    Il est donc probable que la nouvelle terre créée par le Seigneur pour recevoir la Jérusalem Céleste sera bien plus grande que notre terre actuelle !

    Cette ville n’a point de Temple, car c’est le Seigneur Dieu qui est son Temple. Cette ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer, car la gloire de Dieu l’éclaire, et l’Agneau est son flambeau.

    « Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire. Ses portes ne se fermeront point le jour, car là il n’y aura point de nuit. On y apportera la gloire et l’honneur des nations. Il n’entrera chez elle rien de souillé, ni personne qui se livre à l’abomination et au mensonge ; il n’entrera que ceux qui sont écrits dans le livre de vie de l’agneau. Et il me montra un fleuve d’eau de la vie, limpide comme du cristal, qui sortait du trône de Dieu et de l’agneau. Au milieu de la place de la ville et sur les deux bords du fleuve, il y avait un arbre de vie, produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois, et dont les feuilles servaient à la guérison des nations. Il n’y aura plus d’anathème. Le trône de Dieu et de l’agneau sera dans la ville ; ses serviteurs le serviront et verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. Il n’y aura plus de nuit ; et ils n’auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles » (Apoc. 21 : 24-27 ; 22 : 1-5).

    Cette ville sainte baigne en permanence dans la gloire et la lumière de Dieu. Les élus qui composeront l’Epouse verront en permanence la face du Seigneur, et Son nom sera sur leurs fronts, en signe d’appartenance. Cela nous rappelle aussi que le nom de l’Eternel était inscrit sur une lame d’or fixée sur le turban qui ornait la tête du Souverain Sacrificateur. Car tous les membres de l’Epouse seront rois et sacrificateurs pour l’éternité.

    Ce passage nous parle aussi des « nations qui marcheront » à la lumière de la Jérusalem Céleste, et des « rois de la terre qui y apporteront leur gloire. » La nouvelle terre sera donc peuplée d’élus qui y formeront des nations, gouvernées par des rois.

    Il nous est aussi dit qu’un fleuve d’eau de la vie sort du trône de Dieu et de l’Agneau, et que, sur les deux bords de ce fleuve, pousse l’arbre de vie, dont les feuilles servent à la « guérison des nations » de la nouvelle terre.

    Comme il n’y aura pas de maladies et d’infirmités dans tout le Royaume de Dieu de l’éternité, il ne peut donc pas s’agir de la guérison de maladies. Le mot grec traduit par « guérison » (thérapéïa) a pour sens premier « service rendu à quelqu’un, » puis, par extension, « service médical rendu à un malade. » Ainsi, en Grec, un « thérapeute » est d’abord quelqu’un qui est au service de son maître. Ces feuilles qui poussent le long de l’arbre de vie sont donc destinées à « rendre service » aux nations de la nouvelle terre, à leur faire du bien, à les nourrir, et, peut-être aussi, à les faire progresser spirituellement.

    L’arbre de Vie, qui se trouvait aussi dans le Jardin d’Eden, représente le Seigneur Lui-même. « Manger du fruit ou des feuilles » de l’arbre de Vie signifie donc, spirituellement, recevoir une connaissance supplémentaire du Seigneur. Les élus qui composent les nations de la nouvelle terre, en mangeant les feuilles de l’arbre de Vie, recevront donc une connaissance plus étendue et plus profonde du Seigneur. C’est le « service » que leur rendront ces feuilles. Car, dans le Royaume éternel de Dieu, l’unique préoccupation de tous les élus sera de servir et de toujours mieux connaître le Seigneur Dieu Tout-Puissant !

    Nous ne devons pas oublier que les « trois choses qui demeurent » éternellement sont « l’espérance, la foi et l’amour » (1 Cor. 13 : 13). Par conséquent, dans l’éternité, ces trois choses constitueront le fondement de la vie spirituelle de tous les élus, qu’ils appartiennent à la Jérusalem Céleste, au nouveau ciel ou à la nouvelle terre.

    Or, si nous reprenons la définition de la foi, nous pouvons lire :

    « Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas » (Hébreux 11 : 1).

    Et encore :

    « Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ » (Romains 10 : 17).

    Par conséquent, nous retrouverons dans l’éternité la loi spirituelle de la foi. Nous aurons besoin de l’éternité pour découvrir l’infini du Seigneur, et cela n’aura jamais de fin ! La vie éternelle, c’est que nous connaissions Dieu, et Celui qu’Il a envoyé, Jésus-Christ. « Connaître » Quelqu’un comme le Seigneur, qui est Infini dans Sa nature, nécessite donc un processus infini, fondé sur la foi.

    Cela signifie que, dans l’éternité, Dieu va continuer à Se révéler à Ses élus par Sa Parole Vivante. Il leur annoncera une Vérité le concernant, et Il leur demandera de recevoir cette Vérité par la foi, avant de la voir. Et le fait de croire en cette Vérité permettra aux élus de la voir, pour passer ensuite à une nouvelle révélation !

    Il n’y aura aucun incrédule dans le Royaume éternel de Dieu. Tous les élus attendront donc en permanence, avec délices et avec joie, que le Seigneur continue à Se révéler à eux dans toute Sa beauté et Sa gloire constamment renouvelées, et cette révélation continuelle les plongera dans une félicité permanente. En même temps, les élus sauront qu’il y a encore en réserve un océan de Vérité divine qui les attend, et dont ils auront nécessairement la connaissance, de par la volonté de notre Père. Cette attente joyeuse sera constamment comblée, mais alimentera aussi une soif permanente de recevoir toujours plus de Dieu. Cette soif sera aussitôt comblée, mais une nouvelle soif apparaîtra ! Cette soif ne sera jamais pénible à supporter, puisque les élus savent d’avance qu’elle sera pleinement étanchée ! Cela nous fait penser à ces paroles du Seigneur Jésus :

    « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui » (Jean 7 : 37-39).

    « Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle » (Jean 4 : 14).

    « Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (Jean 6 : 35).

    Ces paroles peuvent sembler contradictoires. Car, d’un côté, le Seigneur demande à ceux qui ont soif de venir à Lui, puis Il leur dit qu’en buvant de l’eau qu’Il leur donnera ils n’auront plus jamais soif. Mais quand peut-on dire que l’on a tout connu de Jésus, et que l’on n’a plus soif de Lui ? Nous avons donc toujours soif du Seigneur, mais, en nous approchant de Lui et en buvant de Son eau de la vie éternelle, nous n’avons plus soif. Jusqu’à ce que nous ressentions à nouveau le besoin de recevoir davantage de Lui !

    C’est finalement merveilleux de savoir que, dans l’éternité, nous aurons toujours soif de connaître davantage le Seigneur, et que nous serons toujours en permanence rassasiés et désaltérés, tout en ayant toujours soif de Lui ! Oui, dans la présence du Seigneur, et par la révélation permanente qu’Il nous donnera de Lui-même, nous serons comblés, tout en sachant que le meilleur est toujours devant nous ! C’est cela, la vie éternelle ! Et comprenez bien que cela n’aura jamais de fin ! Quelle gloire attend les élus ! Comment pourrions-nous négliger un si grand salut !

    Ces paroles du Seigneur sont d’ailleurs répétées quelques versets plus loin, dans ce même passage de l’Apocalypse :

    « Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore ; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre. Je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville ! Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge ! Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Eglises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin. Et l’Esprit et l’épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie, gratuitement » (Apoc. 22 : 11-17).

    Les « chiens, » c’est-à-dire ceux qui retournent à ce qu’ils ont vomi, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et tous ceux qui aiment et pratiquent le mensonge, seront jetés dehors, dans le lac de feu et de soufre. Mais tous ceux qui « lavent leurs robes » dans le sang de l’Agneau, tous ceux qui pratiquent par la foi la justice, tous ceux qui sont saints, par la foi et par la grâce de Dieu, et qui se sanctifient encore, tous ceux-là auront un plein accès au Royaume éternel de Dieu ! 

    Aujourd’hui, la place qui nous est offerte est celle de l’Epouse de Christ ! C’est la grâce la plus grande et la plus excellente que Dieu ait jamais pu offrir à l’humanité ! Notre objectif actuel, ce n’est pas la nouvelle terre, aussi belle et aussi glorieuse qu’elle puisse être. Notre objectif, c’est la Nouvelle Jérusalem ! C’est la présence permanente et visible de Dieu ! C’est l’intimité la plus profonde avec le Seigneur ! C’est cela qui doit nous motiver ! Et c’est cela seulement qui nous donnera la force et la persévérance pour traverser les quelques « légères afflictions » qui nous sont encore réservées sur cette terre, dans l’attente du Seigneur Jésus !

    Imitons le Seigneur ! Méprisons ces souffrances et ces afflictions, en vue de la joie qui nous est réservée !

    « Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l’ignominie, et s’est assis à la droite du trône de Dieu » (Hébreux 12 : 1-2).

    Amen !

    http://bloghenriviaudmurat.wordpress.com/2009/09/22/le-royaume-de-dieu-dans-leternite/


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